FondationLouis Vuitton, Bois de Boulogne, Paris, France Oeuvre(s) associĂ©e(s) - L'Observatoire de la lumiĂšre, Mai, 2016, Travail in situ © DB-ADAGP Paris / Iwan Baan / Fondation Louis Vuitton Daniel Buren, "Observatory of Light," work in situ, Fondation Louis Vuitton, Paris, 2016. Detail. The Fondation Louis Vuitton, overlooking the Bois de Boulogne in Paris, is hosting a new site-specific work from French conceptual artist Daniel Buren titled “L’Observatoire de la lumiĂšre” Observatory of light, which opened on May 11. Buren conceived of the piece with the Frank Gehry–designed building’s signature design element in mind—the building’s 12 “sails,” composed of 3,600 glass panels. Buren’s artwork uses colored filters, in 13 different shades, which are positioned at an equal distance from one another across the glass structure. White-striped, like a fritted patterns and clear panels are also positioned intermittently. Depending on the time of day and the season, the filters will interact with natural light to create a play of color, projection, reflection, transparency, and contrast, transforming the building into a living kaleidoscope. The installation remains on view through the end of 2016. © DB-ADAGP Paris / Iwan Baan / Fondation Louis Vuitton Daniel Buren, "L'Observatoire de la lumiĂšre," work in situ, Fondation Louis Vuitton, Paris, 2016. Detail. © DB - ADAGP Paris, 2016 © Manuel Lagos - Cid Daniel Buren, "Observatory of Light," work in situ, Fondation Louis Vuitton, Paris, 2016. © DB - ADAGP Paris, 2016 © Manuel Lagos - Cid Daniel Buren, "Observatory of Light," work in situ, 2016 © DB-ADAGP Paris / Iwan Baan / Fondation Louis Vuitton Daniel Buren. "Observatory of Light," work in situ, Fondation Louis Vuitton, Paris, 2016. Detail. © DB - ADAGP Paris, 2016 © Manuel Lagos - Cid Daniel Buren, "Observatory of Light," work in situ, 2016, Fondation Louis Vuitton, Paris, 2016. © DB-ADAGP Paris / Iwan Baan / Fondation Louis Vuitton Daniel Buren, "L'Observatoire de la lumiĂšre," work in situ, Fondation Louis Vuitton, Paris, 2016. Detail. Elizabeth Donoff is the Editor-in-Chief of Architectural Lighting.
Danielburen : l'observatoire de la lumiere (bilingue) Fondation louis vuitton. Collection MusĂ©e - Patrimoine (0 avis) Donner votre avis. Parution le 02/06/2016. Ajouter Ă  une liste. Livre papier. 12,00 € Indisponible CaractĂ©ristiques techniques : PAPIER: Éditeur(s) Beaux Arts Ă©ditions: Collection: MusĂ©e - Patrimoine: Parution: 02/06/2016 Format: 22.3 x 28.4:
ARTICLEPour beaucoup, le nom de Buren Ă©voque les colonnes Ă©rigĂ©es en 1985 dans la cour d’honneur du Palais-Royal Ă  Paris. Daniel Buren Lorsque le Ministre de la culture Jack Lang lui confie la mission de rĂ©amĂ©nager les m2 d’un espace dĂ©tournĂ© par les fonctionnaires du Conseil d’Etat en parking, Daniel Buren prĂ©sente un projet constituĂ© de deux plateaux c’est le nom de l’installation dite les Colonnes de Buren distincts sur lesquels figurent un alignement de 260 polygones de marbre de taille inĂ©gale, striĂ©s de blanc et de noir. Il comprend Ă©galement une fontaine souterraine et un jeu de lumiĂšres. Les Parisiens s’accomodent mal du mĂ©lange des genres architecturaux. De nombreuses innovations, trĂšs dĂ©criĂ©es lors de leurs inaugurations tels le Centre Pompidou en 1977 ou la pyramide du Louvre en 1989 on su avec le temps trouver leur place au sein d’une ville en transformation. Les habitants et les touristes ont finalement su se les approprier.© 1986 cependant, une violente polĂ©mique Ă©clata. Elle posait la question de l’installation d’une Ɠuvre contemporaine dans un site historique classĂ©? Les opposants aux colonnes de Buren reprochaient Ă  l’Artiste et au Ministre de dĂ©figurer le lieu. Les pro-Buren les qualifiaient de passĂ©istes. Le dĂ©bat fĂ»t passionnĂ© pĂ©titions des riverains, courriers, questions parlementaires, graffitis et insultes sur les palissades du chantier. Une bataille judiciaire s’ouvrit qui mena Ă  l’arrĂȘt des travaux en fĂ©vrier 1986. Le mois suivant, les Ă©lections lĂ©gislatives conduisirent Ă  une cohabitation. L’épineux dossier dĂ»t ĂȘtre gĂ©rĂ© par l’opposition. Buren se dĂ©fendit en Ă©voquant la possibilitĂ© de finir l’Ɠuvre, de voir les rĂ©actions qu’elle allait produire et selon sa rĂ©ception par le public de la dĂ©truire, ou non. Le nouveau ministre de la Culture, François LĂ©otard, dĂ©cida finalement l’achĂšvement du chantier en raison du droit moral de l’artiste. Mais Daniel Buren est bien plus qu’un simple provocateur. Le style Buren Sorti de l’École des MĂ©tiers d’Art, il oriente dĂšs les annĂ©es 1960 son travail vers une Ă©conomie des moyens artistiques. En 1965, Daniel Buren inspirĂ© par une toile de store rayĂ©e, il met au point son outil visuel » des bandes verticales alternĂ©es blanches et colorĂ©es de 8,7 cm de largeur, rĂ©pĂ©tant ses rayures Ă  l’infini et sur tous les supports. Le choix d’un motif fabriquĂ© industriellement rĂ©pond Ă  son dĂ©sir d’objectivitĂ©. En dĂ©cembre de l’annĂ©e suivante, Buren s’associe avec les peintres Olivier Mosset, Michel Parmentier et Niele Toroni, avec lesquels il organise des manifestations trĂšs controversĂ©es, crĂ©ant le groupe BMPT Buren Mosset Parmentier, Toroni. Ce qui les lie, c’est la pratique commune de la rĂ©pĂ©tition systĂ©matique d’un mĂȘme motif, ainsi que la volontĂ© de s’opposer radicalement Ă  la scĂšne artistique parisienne, trĂšs acadĂ©mique. Ce travail est l’occasion d’examiner non plus seulement les limites physiques de la peinture, mais Ă©galement les frontiĂšres politiques et sociales du monde de l’art. Se posant toujours en thĂ©oricien de son propre travail, Daniel Buren accompagne toutes ses installations d’un descriptif, de notes explicatives de l’emploi dans les premiĂšres toiles d’un tissu industriel constituĂ© de bandes Ă©gales et verticales blanches, Ă  l’utilisation de ce tissu comme lieu de l’inscription de la peinture, Ă  la peinture comme non-lieu. Buren met trĂšs vite au point le concept de travail in situ, c’est-Ă -dire d’une intervention artistique intrinsĂšquement liĂ©e au lieu dans lequel le travail est programmĂ© et rĂ©alisĂ©. Buren procĂšde toujours Ă  une analyse du lieu en rĂ©vĂ©lant ces particularitĂ©s les plus significatives et les moins visibles. Buren parle lui-mĂȘme d’instrument pour voir », car paradoxalement, en se limitant Ă  un motif unique, il parvient Ă  un Ă©largissement du champ visuel du spectateur. L’Ɠuvre rĂ©vĂšle le lieu et ce lieu mĂȘme la rend intransportable et donc Ă©phĂ©mĂšre. Au cours des annĂ©es 1970, ses interventions rayĂ©es » envahissent tous les supports portes, escaliers, trains, voiles, gilets pour gardiens de musĂ©e, etc. En mĂȘme temps que son Ɠuvre prend une ampleur infinie, elle devient plus diversifiĂ©e et colorĂ©e, transgressant ainsi l’interdit moderniste qui bannit toute fonction commence aussi Ă  exposer dans les musĂ©es, ce qui lui permet d’aiguiser sa critique institutionnelle. Du musĂ©e Guggenheim de New York Ă  la Documenta de Kassel, il est souvent intervenu de maniĂšre critique par rapport aux institutions artistiques. Pour lui, toute Ɠuvre exposĂ©e est mise en scĂšne », il considĂšre donc l’exposition comme un dĂ©cor, dĂ©nonçant ainsi le rĂŽle de l’institution qui prĂ©side habituellement Ă  cette mise en scĂšne. Les annĂ©es 1980 marquent l’époque des premiĂšres commandes publiques. La polĂ©mique nationale engendrĂ©e par les colonnes et l’obtention du Lion d’Or Ă  la Biennale de Venise en 1986 Ă©tablissent sa notoriĂ©tĂ©. Dans son travail, il s’intĂ©resse de plus en plus aux liens entre architecture et art. Il dĂ©veloppe un travail plus tridimensionnel et une conception de l’Ɠuvre qui n’est plus objet, mais modulation dans l’espace. Durant les annĂ©es 1990, il continue de travailler sur ces dispositifs architecturaux de plus en plus complexes, multipliant les jeux sur les matĂ©riaux et sur les couleurs. Ce dernier Ă©lĂ©ment n’est plus seulement appliquĂ© au mur, mais installĂ© dans l’espace » sous forme de filtres, de plaques de verre ou de plexiglas colorĂ©s. L’impression d’éclatement de l’Ɠuvre est parfois accentuĂ©e par l’utilisation de miroirs. Un artiste prolifique Daniel Buren est un artiste prolifique. Il multiplie certes les exposition Ă©phĂ©mĂšres in situ, mais Ă  l’heure oĂč je publie cet article, ce ne sont pas moins de 10 de ses Ɠuvres Ă  travers le monde que l’on peut admirer. De quoi dĂ©velopper un vĂ©ritable tourisme spĂ©cialisĂ©. Voici un petit florilĂšge des installations que j’ai prĂ©fĂ©rĂ© ces cinq derniĂšres annĂ©es. SĂ©rignan – Rotation En septembre 2006 Daniel Buren investi le MusĂ©e de SĂ©rignan pour quelques semaines. Cette installation est constituĂ©e de formes gĂ©omĂ©triques trois triangles de couleur et un triangle rayĂ© de bande de 8,7 cm. A chaque fenĂȘtre, les rayures grises et blanches pivotent, en rotation. Le bleu, le jaune et le rouge, couleurs primaires, plus le vert, suivent le mouvement. Les baies vitrĂ©es des couloirs dĂ©coupent ainsi le paysage en tableaux colorĂ©s. Le soir, de l’extĂ©rieur, c’est le musĂ©e qui s’illumine de couleurs. De Haan – Le vent souffle oĂč il veut Quoi de plus agrĂ©able que de dĂ©couvrir la cĂŽte belge sous le signe de l’art contemporain? La triennale Beaufort, propose tous les trois ans une trentaine d’oeuvres monumentales, rĂ©parties entre sur un tracĂ© entre les villes de Zeebruge et La Panne. Outre les Ɠuvres de l’édition en cours, d’autres piĂšces des Ă©ditions prĂ©cĂ©dentes sont toujours visibles par endroits. L’objectif commencer oĂč bon vous semble, rĂ©partissez les visites tout au long de votre sĂ©jour et, surtout, appropriez-vous les Ɠuvres tout comme elles s’approprient vos lieux de balade ou de bronzette !Pour visiter Beaufort, munissez- vous du guide de promenades vendus dans les offices du tourisme, et d’un pass Ă  la journĂ©e pour le tram de la cĂŽte. Les courageux peuvent Ă©galement faire le parcours Ă  vĂ©lo. Lors de l’édition 2009, Buren conçut une Ɠuvre de cent mĂąts de pavillons, ornĂ©s de girouettes en diffĂ©rentes couleurs. Chaque girouette se pare d’une couleur vive et alterne avec le blanc. Paris – Excentriques En juin 2012, Daniel Buren est l’artiste invitĂ© de Monumenta, une exposition d’art contemporain qui se tient dans la nef du Grand Palais annuellement. Il y expose une installation Ă©phĂ©mĂšre de 377 disques translucides suspendus au-dessus du sol. Chaque cercle, entre 2 et 6,50 m de diamĂštre, est composĂ© d’une structure de fer et d’une matiĂšre plastique bleue, jaune, rouge ou verte ou se reflĂšte la lumiĂšre crĂ©ant de nouveaux effets de couleur. ExceptĂ©e la coupole centrale, l’oeuvre recouvre entiĂšrement la surface du site. Paris – Une pause colorĂ©e Depuis quatre ans dĂ©ja, en accord avec sa vocation de partenaire privilĂ©giĂ© du monde de l’art, l’hĂŽtel Bristol propose un rendez-vous autour de la crĂ©ation contemporaine. PĂ©riodiquement, deux artistes de renommĂ©e internationale sont invitĂ©s Ă  investir le jardin et le bar de l’hĂŽtel. De mai Ă  octobre 2016, les invitĂ©s du Bristol sont Daniel Buren et Hicham Berrada. Pour son invitation, Buren installe une pergola, Ɠuvre dite in situ, créée pour le jardin de l’hĂŽtel. C’est une construction lĂ©gĂšre qui sert gĂ©nĂ©ralement de support aux plantes grimpantes et permet d’ombrager son environnement. L’artiste contrarie ici son usage commun en accrochant non pas des fleurs mais cinq couleurs disposĂ©es par ordre alphabĂ©tique au-dessus des tĂȘtes. Les couleurs jouent avec la lumiĂšre et en prĂ©sence du soleil, se projettent aux alentours. Paris – L’Observatoire de la lumiĂšre A partir du 11 mai 2016 c’est la Fondation Louis Vuitton que Buren habille de couleurs chatoyantes. Les douze voiles revĂȘtant le bĂątiment voient leurs 3 600 verres se parer de couleurs vives et de bandes blanches et transparentes. Les reflets s’invitent Ă  l’extĂ©rieur comme Ă  l’intĂ©rieur du bĂątiment et offrent des perspectives changeantes selon les heures et les saisons. Rome – L’échiquier arc-en-ciel ondoyant Daniel Buren investit cet Ă©tĂ© le Mont Palatin de Rome avec ces grands drapeaux quadrillĂ©s arc-en-ciel. L’exposition de groupe Par tibi, Roma, nihil organisĂ©e par la Fondation Nomas fait dialoguer paysage archĂ©ologique romain et art contemporain. Son installation sera visible jusqu’au 18 septembre 2016 au-dessus du Circo Massimo.
DanielBuren. L'Observatoire de la lumiÚre [exposition, Fondation Louis Vuitton, Paris, mai 2016]. Paris ; Paris : Xavier Barral Ed. ; Fondation Louis Vuitton, 2016. 978-2-36511-106-5. In The Collection. Peinture aux formes variables, 1966. Daniel Buren. Peinture acrylique blanche sur tissu rayé blanc et gris, 1996. Daniel Buren. Exhibition of the Collection. From 20 February 2019 to
Daniel Buren investi la Fondation Louis Vuitton. Non pas pour y rĂ©aliser une exposition Ă  proprement parler mais plutĂŽt une installation in situ, qui rĂ©gĂ©nĂšre l’espace et la vision que l’on peut en avoir. L’application de son outil visuel » sur les ailes de la Fondation Le principe de cette oeuvre, appelĂ©e L’Observatoire de la lumiĂšre », est l’apposition sur les ailes de verre de la Fondation de filtres colorĂ©s Ă  intervalle rĂ©gulier, avec une ou deux couleur par voile certaines ailes du bĂątiment ayant deux pans, Buren joue avec les variations en changeant lĂ©gĂšrement la teinte sur les deux cĂŽtĂ©s. La patte de l’artiste se reconnaĂźt dans l’outil visuel qu’il utilise, Ă  savoir la prĂ©sence tous les six carreaux 287 au total de bandes plus ternes » disposĂ©es comme Ă  son habitude depuis les annĂ©es 60 Ă  8,7 centimĂštres les unes des autres. Elles sont scrupuleusement Ă©tudiĂ©es puisque leur orientation soient perpendiculaire au sol, afin de restituer la verticalitĂ© dans ce chaos organisĂ© ». Une oeuvre monumentale Le travail fut de taille cinq semaines de travaux pour couvrir les 13 500 mĂštres carrĂ©s des ailes de la Fondation dĂ©coupĂ©s en 3 600 verres. L’investissement semble ĂȘtre rentable pour Bernard Arnault puisque sa vitrine artistique se pare de teintes chaleureuses et agrĂ©ables. Pour les responsables artistiques, Buren reprĂ©sente en parant les pans du bĂątiment de filtres colorĂ©s l’identitĂ© Vuitton » avec cet oiseau qui s’envole en couleur . Si l’on peut avoir un regard critique quand aux collaborations entre des artistes contemporains et des personnes aussi fortunĂ©es que Bernard Arnault, c’est malgrĂ© tout belle et bien une impression de lĂ©gĂšretĂ© qui se dĂ©gage de l’impressionnant bĂątiment. DĂ©voilement ludique de l’espace GrĂące Ă  la lumiĂšre surtout au soleil qui est un Ă©lĂ©ment sine qua non de l’apprĂ©ciation optimale de l’installation, les murs blancs assez neutres se parent de teintes colorĂ©es qui changent les perceptions des espaces et rendent finalement le vide et les terrasses de la Fondation plus intĂ©ressants et regorgeant de vitalitĂ© que les Ɠuvres situĂ©es Ă  l’intĂ©rieur. Les variations selon les moments du jour, de l’annĂ©e s’avĂšrent surprenantes, avec la sensation que chacun aura expĂ©rimentĂ© ce colorĂ© habillage d’une maniĂšre singuliĂšre avec des regrets pour les visites par temps blanc. Une carte blanche bien utilisĂ©e De part sa notoriĂ©tĂ© ainsi que son habitude des Ɠuvres in situ notamment lors de laMonumenta qu’il a occupĂ©e, il n’a pas fallu longtemps pour que Daniel Buren puisse faire comme bon lui semble avec la structure. En effet, Frank Gehry, l’architecte de la Fondation, a donnĂ© son accord pour que son confrĂšre orne de son Ă©tendard les ailes de l’imposante construction. Puisque la Fondation a Ă©tĂ© construite pour abriter l’art, il semble fortement pertinent que l’art puisse avoir l’opportunitĂ© d’abriter l’art. Le but de Buren Ă©tant d’attirer le regard sur ce qui peut passer inaperçu cette gigantesque structure qui peut paraĂźtre terne sous le ciel parisien. Ainsi, mĂȘme en se retrouvant devant une statue arc-en-ciel aux inspirations bouddhistes de trois tonnes, le regard est orientĂ© vers le puits de lumiĂšre qui laisse apparaĂźtre les carreaux bleus d’une des ailes de la grande machine mĂ©tallique aux airs de vaisseau futuriste. LObservatoire de la LumiĂšre, work in situ, 2016 Peinture acrylique blanche sur tissu rayĂ© blanc et bleu , 1969 Quand les carrĂ©s font des cercles et des triangles : hauts-reliefs situĂ©s , 2010 Photo souvenir Daniel Buren Ă  la Fondation Louis Vuitton, 25 mars 2016 ©Fondation Louis Vuitton/Martin Argyroglo ©DB-ADAGP, Paris 2016. Autre Ă©vĂ©nement "monumental" de la semaine l'intervention de Daniel Buren sur l'Ă©crin de Frank Gehry Ă  la Fondation Louis Vuitton. L'architecte qui dit vouloir "ĂȘtre bousculĂ© par les artistes"avait demandĂ© Ă  son ami plasticien avant l'inauguration de l'ensemble, aussitĂŽt plĂ©biscitĂ© par les parisiens. Au dĂ©part peu enthousiaste Buren se dĂ©cide finalement pour un projet Ă©largi d'habillage des grandes coques de verre 12 grandes voiles constituĂ©es de 3600 verres par des filtres colorĂ©s qu'il dispose en quinconce et alterne de bandes transparentes, dans une rigueur toute minimale. Mais l'effet, lui est maximal ! et quand on dĂ©ambule sur les terrasses au beau milieu des 13 couleurs retenues et de leurs projections changeantes au grĂ© des conditions atmosphĂ©riques, on navigue au milieu de ces projections dans un chaos contrĂŽlĂ© tout Ă  fait saisissant. La pensĂ©e originelle de Gehry s'en trouve magnifiĂ©e mĂȘme si le soleil est une condition prĂ©alable pour apprĂ©cier le tout. C'est d'ailleurs ce dont ce qui attriste Suzanne PagĂ© le matin de l'inauguration oĂč le gris Ă©tait dominant. "L'observatoire de la lumiĂšre" tel est le nom choisi par l'artiste pour rĂ©sumer la valeur de son geste qui part toujours de l' in sur une durĂ©e de un an pour pouvoir constater la ronde des saisons Ă  l'air libre, le nez en l'air en prise avec l'Ă©chelle du paysage dans ces dĂ©crochĂ©s vertigineux des terrasses, l'intervention ensuite disparaitra. Comme cela avait Ă©tĂ© le cas lors de Monumenta en 2012 oĂč Buren avait proposĂ© une nouvelle verriĂšre pour filtrer et projeter des myriades de couleurs sur les visiteurs. Une traversĂ©e sensorielle autour du cercle et de ses mĂ©canismes de si je vous disais que le galeriste de Daniel Buren n'est autre que kamel mennour qui affiche lĂ  une actualitĂ© plus que manquez pas le BurenCirque qui plante son chapiteau pendant trois jours Ă  partir du 2 juin, un Ă©vĂšnement qui engendre Ă  chaque fois un nouveau projet. Vous pourrez dĂ©ambuler d'un cabanon Ă  l'autre au milieu des chants, de la musique...Infos pratiques Daniel Burenl'Observatoire de la lumiĂšretravail in situ, 2016Fondation Louis Vuitton en ligne ouverte pour rĂ©server le toujours les artistes chinois pour ceux qui ne les auraient encore pas vu !Lors de vos voyages, Daniel expose son musĂ©e idĂ©al Ă  Bruxelles au BOZAR "une fresque" dont j'ai dĂ©jĂ  parlĂ© ici.
LaFondation Vuitton revĂȘt un costume estival dĂ©tonnant, tel un Arlequin de couleurs qui illumine le bĂątiment grandiose de Franck Ghery. Un relooking artistique inĂ©dit qui revisite les cĂ©lĂšbres rayures de Daniel Buren, en jouant sur les contrastes et les jeux de lumiĂšre. 13 filtres de couleurs crĂ©ent ainsi un arc-en-ciel monumental qui culmine Ă  40mĂštres de hauteur. Un projet
Depuis le 11 mai Ă  Paris, au bois de Boulogne, la Fondation Louis Vuitton accueille une exposition de Daniel Buren intitulĂ©e L’Observatoire de la lumiĂšre ». Il s’agit d’un travail in situ conçu par l’artiste en dialogue Ă©troit avec le bĂątiment et son architecte Franck Gehry. Douze voiles constituĂ©s de 3600 verres en treize couleurs se dĂ©ploient sur l’ensemble des verriĂšres emblĂ©matiques de la Fondation La qualitĂ© d’une couleur projetĂ©e grĂące Ă  un filtre colorĂ© est, Ă  mes yeux, beaucoup plus vivante qu’une couleur peinte recouvrant une surface », explique Daniel Buren. L’Ɠuvre prend toute son ampleur lorsque le soleil est au zĂ©nith. Un projet grandiose, pertinent et enchanteur », commente Bernard Arnault, prĂ©sident de la Fondation Louis © DB-ADAGP Paris / Iwan Baan / Fondation Louis Vuitton

quot;Daniel Buren. L'Observatoire de la lumiĂšre" 10 mai 2016 -mai 2017 Fondation Lo

Le hasard fait dĂ©cidĂ©ment bien les choses, un dimanche pluvieux, gris, Ă  ne pas pointer le bout de son nez dehors
 et l’opportunitĂ© de pĂ©nĂ©trer dans l’un des nouveaux temples parisiens, Ă  savoir la Fondation Vuitton. Ouvrant gracieusement ses portes afin de prĂ©senter au plus grand nombre une exposition thĂ©matique, la fondation a créé la surprise en mettant en place un Ă©vĂ©nement exceptionnel. RĂ©sidant Ă  moins de 5 minutes des lieux Ă  vol d’oiseau, je n’avais aucun autre choix que de prendre un parapluie pour Ă©viter le dĂ©luge et cette humiditĂ© dĂ©courageante. Une derniĂšre prĂ©cision, car j’ai envie d’ĂȘtre franc dĂšs le dĂ©part, c’est uniquement le bĂątiment et lui seul qui m’a sorti de chez moi dimanche dernier. N’oublions pas que pour voir une telle prise de risque architecturale, il vous faut au moins aller jusqu’à Bilbao. Franchir les portes de cet espace titanesque aux accents futuristes Ă©tait donc une premiĂšre pour moi. PassĂ©e l’entrĂ©e, les multiples points de contrĂŽles et les sourires des nombreux agents d’accueil, le voyage pouvait enfin commencer. J’avais attendu de me rendre en ces lieux baignĂ©s de lumiĂšre, patientant pour une expo d’envergure. Le calendrier jouant en ma faveur c’est Buren qui a piquĂ© ma curiositĂ© avec son travail sur le bĂątiment en lui-mĂȘme. De vous Ă  moi, nous pouvons penser tout le bien ou tout le mal que l’on veut de Buren, force est de constater que son Ɠuvre est tellement adaptĂ©e Ă  l’architecture que l’on pourrait croire que la mise en couleurs Ă©tait pensĂ©e pour s’y greffer dĂšs le dĂ©part. Certains parlent d’insecte gĂ©ant, d’autres d’une sorte de vaisseau spatial comme Ă©chouĂ© au milieu de la forĂȘt. Cette impressionnante masse de verre et d’acier qui dĂ©tonne dans tous les points de vue, s’organise autour de plusieurs volumes bien distincts. La prĂ©sence de plusieurs maquettes pour comprendre oĂč l’on se trouve dans la fondation est indispensable. Elles vous rĂ©vĂ©leront les secrets de l’architecture intĂ©rieure. Il faudra par contre prendre des escaliers et accĂ©der Ă  un petit espace baptisĂ© studio » pour y voir la maquette globale. Cette salle prĂ©sente le projet par le biais d’un film, facilitant ainsi la perception globale de l’emprise au sol de ce volume Ă  la morphologie si particuliĂšre. L’esthĂ©tique toute en voiles tendues du bĂątiment se pare du jeu de couleurs avec merveille. Et pour cause avec 3600 Ă©lĂ©ments en verre rĂ©partis sur l’ensemble du complexe, il y a de quoi jouer pour crĂ©er cet observatoire de la lumiĂšre ». L’architecture est Ă  la fois sublimĂ©e et mise en relief d’une maniĂšre peu courante pour une construction de ce genre. Les encadrements qui dĂ©coulent des espaces entre les structures offrent une vue imprenable sur la DĂ©fense. Le parc en contrebas, quant Ă  lui, Ă©voque une ville plus proche de Manhattan que de Paris. On pourrait croire en observant cette succession d’images que l’on viendrait Ă  se lasser du jeu de damiers colorĂ©s, sachez qu’il n’en est rien. Au contraire, en fonction des lieux et de la lumiĂšre, l’ambiance est beaucoup plus confortable qu’il n’y parait. Peu importe le niveau, vous serez aussi bien Ă  l’abri partiellement de la pluie et curieusement du vent. On en vient Ă  imaginer des rĂ©ceptions, des soirĂ©es ou autres Ă©vĂ©nements qui, dans ce type d’écrin, deviendraient des rĂ©fĂ©rences. Le bois de Boulogne est connu pour ces nombreux lieux de rĂ©ception, nul doute que cet espace se privatisera rapidement et dĂ©passera sa fonction initiale de lieu d’exposition. La rĂ©gularitĂ© comme la couleur du bassin font un curieux Ă©cho Ă  un reste d’architecture passĂ©e, visible au fond de l’image. Une explosion de couleurs au milieu d’une verdure qui se donne des faux airs de forĂȘt luxuriante. Pour ceux qui pensent qu’une canopĂ©e » est un ensemble de vitres sur un amas de mĂ©tal, disons qu’à cette hauteur, avec cette vue vous ĂȘtes plus proches de la dĂ©finition qu’au sein du nouveau quartier de chĂątelet les halles
 Comme une oasis aĂ©rienne, les visiteurs se pressent un peu partout pour s’immortaliser Ă  un endroit puis Ă  un autre. C’est donc un ballet incessant de visiteurs friands de selfies qui s’est appropriĂ© les lieux sans retenue. Prenant le temps de se poser pour discuter comme dans un parc, nombreux sont ceux qui restaient Ă  l’extĂ©rieur et se laissaient recouvrir par les tonalitĂ©s des films colorĂ©s. Passer d’un endroit Ă  un autre, que ce soit en hauteur ou en sous-sol, permet de dĂ©couvrir des formes, des lumiĂšres et des points de vues qui mĂȘme par mauvais temps restent splendides Ă  regarder. Visiter ce type d’endroit par un temps aussi maussade reste le test idĂ©al pour se confronter au plaisir d’y dĂ©ambuler malgrĂ© les alĂ©as de la mĂ©tĂ©o. Il n’y a pas que la structure du bĂątiment qui invite au jeu des prises de vues, les effets de miroirs ont eux aussi leur part d’intĂ©rĂȘt. Comme vous pouvez le voir sur les images qui suivent, le passage de l’eau n’apporte pas seulement une dimension d’apaisement. L’effet d’optique prolonge des jeux de lignes et de perspectives et agrandissent les espaces. Dans ce billet, je ne ferai aucun commentaire sur la collection d’art chinois Ă  laquelle je suis restĂ© complĂštement hermĂ©tique. J’ai surtout compris avec cet espace que l’agencement des salles donne une dimension cinĂ©matographique Ă  n’importe quelle Ɠuvre qui s’y prĂ©sente. L’atmosphĂšre est tellement agrĂ©able que de nombreux visiteurs n’hĂ©sitent pas Ă  s’asseoir partout oĂč ils se sentent Ă  l’aise. Cette appropriation est un bon signe et un parfait test in situ pour les futurs architectes. Observer comment des spectateurs se dĂ©placent et se posent en dehors des zones dĂ©diĂ©es, permet aussi de trouver des idĂ©es d’agencements musĂ©aux. Peu importe l’endroit oĂč vous prenez position, il y aura toujours un angle de vue qui vous poussera Ă  prendre une photo. ConcrĂštement, si vous avez l’esprit crĂ©atif vous n’aurez aucun mal Ă  trouver un intĂ©rĂȘt Ă  ce lieu. Soit vous en photographierez tous les recoins, soit vous en dessinerez d’autres. Il y a tellement Ă  voir et Ă  comprendre, ne serait-ce que dans la structure du bĂątiment, qu’une fois Ă  l’intĂ©rieur on se met Ă  penser que l’on aurait imaginer les choses diffĂ©remment Ă  tel ou tel endroit. Et si vous commencez dĂ©jĂ  Ă  rĂ©flĂ©chir de la sorte, c’est que vous vous y sentez dĂ©jĂ  comme chez vous. D'autres articles qui pourraient vous intĂ©resser
12 photos) Série graphique avec les voiles colorées du bùtiment de la Fondation LouisVuitton, dans le cadre de l'exposition temporaire : "L'Observatoire de la LumiÚre" par Daniel Buren - avant ma photo prise à
Monsieur le PrĂ©sident, Madame la ministre, Mesdames Messieurs les ministres, Mesdames Messieurs, Merci beaucoup d’ĂȘtre lĂ  pour Daniel BUREN et cette exposition PavoisĂ© ». Tout a Ă©tĂ© dit sur l’Ɠuvre Ă  l’instant par Donatien GRAU et merci beaucoup de ces mots. Tout cela naĂźt d’une idĂ©e folle qui n’est pas du tout une idĂ©e qui est celle de mon Ă©pouse ou de moi-mĂȘme, je dois rĂ©tablir la vĂ©ritĂ©, c’était une certitude dĂ©jĂ  Ă©tablie de Daniel BUREN - mais comme tous les grands artistes, il finit par vous faire croire que c’est la vĂŽtre. Donc je vais essayer ici de rĂ©tablir la vĂ©ritĂ© c’est d’abord la sienne. Avec Ora-ĂŻto, ils sont venus un 5 avril dernier, innocemment, pour discuter de la situation, de la vie artistique, de ce qui fait votre quotidien et vos convictions. Il a demandĂ© Ă  cheminer dans les lieux, il est arrivĂ© ici et, l’air de rien, comme souvent avec lui, il a dit J’ai peut-ĂȘtre une idĂ©e ». J’ai compris trĂšs vite que les choses Ă©taient dĂ©jĂ  Ă©crites et pensĂ©es. Puis chaque Ă©tape s’est ainsi rĂ©vĂ©lĂ©e avec une forme de mĂ©canique prĂ©cise de la crĂ©ation. Il est ensuite venu, il a ensuite proposĂ©, et comme par hasard, le chiffre tombait juste, ce qui a Ă©tĂ© rappelĂ© Ă  l’instant, c'est-Ă -dire ces sĂ©ries de 4 couvraient parfaitement, parfaitement, ce Jardin d’hiver. Cette idĂ©e folle est devenue rĂ©alitĂ© Ă  travers cette Ɠuvre, ce PavoisĂ© ». C’est votre Ɠuvre et nous sommes trĂšs heureux et fiers avec mon Ă©pouse de vous accueillir aujourd’hui dans ce lieu qui a Ă©tĂ© rĂ©inventĂ©, comme vous le voyez, il y a maintenant plus de 2 ans par Isabelle STANISLAS qui est avec nous ici, et dont je salue le travail dans la Salle des fĂȘtes, le Jardin d’hiver et le Salon NapolĂ©on III, parce que tout cela vient s’inscrire dans un travail profond qui a ici Ă©tĂ© fait. Au fond, ce que vous avez su faire, cher Daniel, est aussi je crois un moment qui correspond Ă  la crĂ©ation contemporaine. Je dis que c’est un moment parce que cela correspond Ă  ce que l’on ressent tous et ce que vous avez voulu signifier, qui est un moment Ă  la fois de libertĂ© retrouvĂ©e, de besoin de voir le jour et peut-ĂȘtre le retrouver d’une autre façon ; ensuite d’assumer un moment patriotique parce qu’en effet c’est le drapeau, ça a Ă©tĂ© dit, et le PavoisĂ© » signe et assume, si je puis dire, la chose, et de le faire dans cette rĂ©fĂ©rence artistique, en effet, au MONET et Ă  La Rue Montorgueil du 30 juin 1878 qui est le moment patriotique et rĂ©publicain d'avant le 14 juillet retrouvĂ©, mais qui est celui qui signe cette rĂ©conciliation de la Nation avec elle-mĂȘme, avec la RĂ©publique, avec sa stabilitĂ©. Par cette rĂ©fĂ©rence, je trouve qu’il y a un double clin d'Ɠil parce que vous faites passer du Salon des refusĂ©s au Jardin d'hiver, une forme de rĂ©fĂ©rence artistique en la mettant au cƓur d'un lieu rĂ©publicain. Alors, je sais qu'il y a une crainte - qu’il n’avouera pas aujourd’hui - qui serait de devenir, ce faisant, une forme d’artiste officiel, ce qui serait peut-ĂȘtre la pire des choses. Mais par cette Ɠuvre et par sa fugacitĂ©, je pense que Daniel BUREN signe une Ɠuvre rĂ©solument patriotique, profondĂ©ment Ă©phĂ©mĂšre et Ă©minemment libre. Vous ĂȘtes dans un lieu de la RĂ©publique, ce Jardin d'hiver, ce Palais de l'ElysĂ©e, mais vous l'ĂȘtes profondĂ©ment fugace et libre, crĂ©ant Ă  nouveau un lieu d'observation de la lumiĂšre dont vous avez plusieurs fois parlĂ© et poursuivant ce cheminement dans l'histoire de l'art et cette libertĂ©. LĂ  oĂč je suis trĂšs heureux, en ce moment, de vous accueillir, c’est d’abord que ce lieu va constamment changer en votre prĂ©sence, par aussi le miroir que Daniel a voulu mettre au bout de cette salle et la dĂ©multiplication Ă  l’infini des reflets ; il va changer et il traduit quelque chose de ce que je voudrais que nous puissions rĂ©ussir Ă  faire collectivement dans le moment que vit la Nation. Nous avons tous rĂ©sistĂ© pendant ces 18 derniers mois. Je veux vraiment saluer le travail de tous et toutes, parce que vous avez continuĂ© Ă  crĂ©er et Ă  recevoir au maximum du public Ă  chaque fois que c'Ă©tait possible, Ă  mener les projets. Je veux saluer le travail de la ministre et de son ministĂšre parce que nous avons continuĂ© Ă  accompagner la crĂ©ation avec un effort sans prĂ©cĂ©dent et qui Ă©tait lĂ©gitime pour permettre d'aider les artistes comme les institutions. Mais dans ce moment oĂč la vie va reprendre tous ses droits, cette Ɠuvre s'inscrit dans une volontĂ© non seulement de faire de l'ElysĂ©e un lieu de la crĂ©ativitĂ© contemporaine, mais de demander Ă  chacune et chacun d'avoir cette part d'insolence, de libertĂ© et de rĂ©invention de notre pays. Parce que je crois que c’est profondĂ©ment le rĂŽle des artistes. Nous avions passĂ© une commande Ă  Messieurs KIEFER et DUSAPIN au PanthĂ©on, c'Ă©tait la premiĂšre fois qu’on passait une commande depuis plus 100 ans au PanthĂ©on. Ils ont, lĂ  aussi, contribuĂ© Ă  rĂ©inventer ce lieu en faisant rentrer GENEVOIX. Il y a aujourd’hui cette exposition qui va durer plusieurs mois, ici mĂȘme, et qui est un temps important. Nous aurons ensemble Ă  inaugurer Christo Ă  l’Arc de Triomphe, qui est un projet que l'artiste avait commencĂ© plusieurs annĂ©es avant de disparaĂźtre. Il y a les commandes que nous avons assumĂ©es de repasser, cher Bernard, avec les mondes nouveaux » et ce groupe baroque que vous avez constituĂ© autour de vous, et qui a vocation Ă  assumer, non pas lĂ  encore de faire de la commande publique, mais de continuer Ă  faire travailler des artistes de toutes gĂ©nĂ©rations pour inventer ces mondes nouveaux qui vont sortir. Et puis, il y a Ă©galement le renouvellement profond de beaucoup d'institutions culturelles que les visages ici prĂ©sents incarnent, et que nous allons continuer de penser, auquel nous allons continuer d’Ɠuvrer avec vous. Tout ça constitue, si je puis dire, les soubassements de quelque chose qui vous appartient, mais qui est, je crois, profondĂ©ment une Ă©nergie crĂ©atrice qui doit s'emparer de notre pays dans les temps qui viennent. Parce que je pense que les formes de crĂ©ation, quelles qu'elles soient, et tous les arts convoquĂ©s, contribuent de ce que notre pays, ce que notre Nation, a Ă  dire dans cette sortie de crise. Je ne sais pas quand elle adviendra vĂ©ritablement, je ne sais pas si elle se fera en un beau jour, je suis convaincu qu'elle a dĂ©jĂ  commencĂ©, et que la vocation de la France est de pouvoir assumer avec beaucoup fiertĂ© ce qu’elle est, cette Ɠuvre le montre ĂŽ combien, de savoir assumer, de rĂ©admirer, mais de savoir aussi assumer de recrĂ©er et d'inventer, y compris les lieux qui peuvent paraĂźtre comme Ă©tant les plus intimidants. A cet Ă©gard, Daniel, merci d'avoir dans ce lieu, cĂ©dĂ© avant tout Ă  l'esprit de libertĂ© et Ă  la volontĂ© d'avancer et de crĂ©er. C’est de cela dont a besoin, et c’est cela qui est souhaitĂ©, attendu de chacune et chacun d'entre vous lĂ  oĂč vous ĂȘtes. Merci infiniment, et merci Ă  Daniel et Ă  Ora-ĂŻto. Conçuen dialogue Ă©troit avec le bĂątiment de Frank Gehry, cet Observatoire de la lumiĂšre se dĂ©ploie sur l'ensemble des verriĂšres, Ă©lĂ©ments emblĂ©matiques de l'Ă©difice. A travers ce jeu de couleurs, de reflets et de contrastes, D. Buren offre un nouveau regard sur l'oeuvre de l'architecte. CaractĂ©ristiques Voir tout Date de parution. 02/06/2016 . Editeur. Beaux Arts 22,00 € Neuf - ExpĂ©diĂ© sous 3 Ă  6 jours InformationsCet article sera commandĂ© chez un fournisseur et vous sera envoyĂ© 3 Ă  6 jours aprĂšs la date de votre commande. 20,00 € Neuf - ExpĂ©diĂ© sous 3 Ă  6 jours InformationsCet article sera commandĂ© chez un fournisseur et vous sera envoyĂ© 3 Ă  6 jours aprĂšs la date de votre commande. 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Àl'occasion d'une importante intervention de Daniel Buren Ă  la Fondation Louis Vuitton Ă  Paris, la Fondation et les Editions Xavier Barral publient un catalogue rĂ©unissant par dĂ©cennie l'ensemble des travaux de Buren sur la transparence et la lumiĂšre, de 1970 Ă  nos jours. L'ouvrage s'ouvrira sur le projet rĂ©alisĂ© Ă  la Fondation et conçu dans un dialogue Ă©troit avec l'architecture

Reportage photo Depuis le 11 mai 2016, la Fondation Louis Vuitton de Paris accueille une installation monumentale de Daniel Buren. L'observatoire de la lumiĂšre. DĂšs les premiĂšres esquisses de l’artiste, l’architecte de la Fondation Louis Vuitton, Frank Gehry, a Ă©tĂ© impliquĂ©. L’installation artistique de Daniel Buren habille les voiles d’un damier de treize couleurs, une par voile. Selon les coloris existants dans le nuancier du fabricant de filtres autocollants retenu, les voiles alternent des couleurs saturĂ©es, chaudes et froides. Le reste de la verriĂšre est le vitrage feuilletĂ© sĂ©rigraphiĂ© initial choisi par l’architecte Frank Gehry. Vue de l’extĂ©rieur, il donne un cĂŽtĂ© opalin aux 3584 panneaux de la toiture. La trame du damier de l’artiste est rĂ©guliĂšre. De maniĂšre dĂ©corative, elle rappelle un tissu vichy. C’est une subversion de l’architecture, un changement radical de son aspect gĂ©nĂ©ral, mais avec l’accord de son crĂ©ateur ! » 1 Daniel Buren Reportage photo sur l’installation de Vincent Laganier Daniel Buren, L’Observatoire de la lumiĂšre, travail In Situ, 2016 Fondation Louis Vuitton, Paris, France Architecte Frank Gehry Photos Vincent Laganier Au milieu de ces plages colorĂ©es, tous les six panneaux apparaissent des espaces rayĂ©s de bandes blanches Ă  la Buren. Ici, les bandes sont disposĂ©es perpendiculairement au sol. De maniĂšre surprenante, les bandes vides entre elles, occupĂ©es par le ciel, paraissent transparentes. Ces verres auraient-ils reçus un traitement particulier ou est-ce une illusion d’optique par un ciel trĂšs lumineux ? Pour moi, la couleur, c’est la lumiĂšre et vice-versa. A la Fondation, c’est la lumiĂšre du jour qui fait principalement l’Ɠuvre [
] Ce projet est un observatoire et un laboratoire du ciel de Paris, de sa lumiĂšre et des nuages ». 1 Daniel Buren Daniel Buren, l’Observatoire de la lumiĂšre BrochĂ© 206 pages – Editeur Xavier Barral Editions Acheter chez Eyrolles Approfondir le sujet Daniel Buren – Philippe Parreno simultanĂ©ment, travaux in situ et en mouvement Place des Terreaux rĂ©habilitĂ©e en ondes de lumiĂšre, Lyon 16 arts lumiĂšre tendances des expositions en France Suite de l'article ZOOM - Daniel Buren Franck Gehry Partners Fondation Louis Vuitton Équipe du projet Poursuivez votre recherche RĂ©dacteur en chef et Ă©diteur du portail Light ZOOM LumiĂšre depuis 2012. Architecte diplĂŽmĂ© de l’École nationale supĂ©rieure d’architecture de Nantes. Éclairagiste par passion depuis 1997 en Europe. Auteur de sept ouvrages de rĂ©fĂ©rence sur la lumiĂšre, l'Ă©clairage, la ville et le bĂątiment. Enseignant en Ă©clairage Ă  l’ENSA Nantes et Ă  l’ENSATT Lyon. Lieu Fondation Louis Vuitton Paris, France

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