Laplupart des gens qui accomplissent leur devoir le font de maniĂšre nĂ©gligente, lentement et de maniĂšre passive sans la prĂ©sence de quelqu’un qui aurait une sensation de fardeau et certaines compĂ©tences pour ce type de travail et pour faire accĂ©lĂ©rer le travail, superviser les autres et les guider. C’est aussi le cas en l’absence de critique, de discipline, La question de la vĂ©ritĂ©, qui clĂŽt le groupement la raison et le rĂ©el », est une sorte de point de convergence de toutes les interrogations philosophiques. N’oubliez pas que la philosophie est l’amour et la recherche de la vĂ©ritĂ©. Ne cherchez pas Ă  minimiser la valeur de la vĂ©ritĂ©, Ă  relativiser son importance relativisme ». Philosophie - Bac toutes sĂ©riesLa vĂ©ritĂ© La question de la vĂ©ritĂ©, qui clĂŽt le groupement la raison et le rĂ©el », est une sorte de point de convergence de toutes les interrogations philosophiques. N’oubliez pas que la philosophie est l’amour et la recherche de la vĂ©ritĂ©. Ne cherchez pas Ă  minimiser la valeur de la vĂ©ritĂ©, Ă  relativiser son importance relativisme ». Pour le sens commun, une proposition ou une thĂ©orie est vraie » lorsqu’elle est conforme au rĂ©el et qu’elle peut ĂȘtre attestĂ©e par l’observation ou par l’expĂ©rimentation. Cette approche est aussi celle de la philosophie, mais jusqu’à un certain point seulement. Les philosophes nous ont appris, depuis Socrate, Ă  nous mĂ©fier d’une dĂ©finition trop Ă©troite, ou trop naĂŻve, de la vĂ©ritĂ©. La vĂ©ritĂ© est un fait de langage, et le langage est un systĂšme de conventions. Des conventions sont par dĂ©finition contestables. Et l’on observe en effet que les hommes ont beaucoup de mal Ă  s’entendre sur la dĂ©finition et sur les critĂšres de la et rĂ©alitĂ© Le langage courant confond souvent le vrai et le rĂ©el. Lorsque l’on dit la laine est vraie », cela veut dire qu’elle est authentique, donc rĂ©elle » au sens de naturelle » et non pas qu’elle dit la vĂ©ritĂ©, car une chose ne dit » rien et seul ce qui est dit » peut ĂȘtre vrai » ou faux ». La vĂ©ritĂ© ne concerne donc que le discours tenu par un homme, qui peut ĂȘtre vrai » conforme Ă  ce dont il tĂ©moigne ou faux » erronĂ© ou mensonger. Ainsi un homme politique qui dit la vĂ©ritĂ© ne peut ĂȘtre dĂ©menti par les faits. Mais le problĂšme se complique singuliĂšrement lorsque l’on parle de vĂ©ritĂ© scientifique » ou philosophique ». Car la rĂ©alitĂ© que la science prend pour objet la structure de l’atome ou l’espace-temps par exemple constitue en elle-mĂȘme un problĂšme. En science comme en philosophie des thĂ©ories se succĂšdent, constituant des reprĂ©sentations cohĂ©rentes d’une rĂ©alitĂ© qui ne va jamais de soi. La vĂ©ritĂ© est une construction, une fiction » efficace, plausible, et non pas le simple duplicata de la critĂšres de la vĂ©ritĂ© On ne sait donc pas dĂ©finir simplement la vĂ©ritĂ©. Platon observe dans le MĂ©non que si l’on savait ce qu’est la vĂ©ritĂ©, on n’aurait pas besoin de la rechercher, or cette recherche dĂ©finit la philosophie. A dĂ©faut de pouvoir dĂ©finir strictement la vĂ©ritĂ©, on se concentrera donc plutĂŽt sur la question de ses critĂšres Ă  quoi peut-on la reconnaĂźtre ? La premiĂšre rĂ©ponse est simple le critĂšre de la vĂ©ritĂ© est l’évidence » mais insatisfaisante, car une Ă©vidence sentiment de possĂ©der le vrai peut ĂȘtre trompeuse. La seconde rĂ©ponse est beaucoup plus probante la vĂ©ritĂ© doit ĂȘtre soit dĂ©montrĂ©e soit dĂ©montrable. Toutefois, l’histoire des idĂ©es nous apprend que certaines dĂ©monstrations » qui ont emportĂ© longtemps la conviction des savants ou des philosophes se sont avĂ©rĂ©es, pour finir, invalides. C’est le cas des fameuses dĂ©monstrations de l’existence de Dieu, rĂ©futĂ©es par Kant. Faut-il donc jeter l’éponge et adopter une position sceptique ? ».Valeur de la vĂ©ritĂ© On admet souvent aujourd’hui que la vĂ©ritĂ© est subjective », ce qui signifierait que ce qui est vrai pour moi est vrai ». On appelle relativisme » la doctrine selon laquelle toutes les opinions se valent, c’est-Ă -dire sont Ă©galement vraies, ou Ă©galement fausses, selon le point de vue. Par exemple l’opinion d’un nazi est vraie » pour un nazi mais fausse pour un dĂ©mocrate. La philosophie depuis son origine, ne cesse de combattre le relativisme. MĂȘme si la vĂ©ritĂ© est difficile Ă  dĂ©finir et Ă  Ă©laborer, mais il ne faut jamais abandonner l’exigence de vĂ©ritĂ©. Non seulement parce que la vĂ©ritĂ© est utile Ă  la vie tandis que le mensonge est funeste et dangereux. Mais aussi parce que le choix de la vĂ©ritĂ© constitue une orientation Ă©thique. La vĂ©ritĂ©, mĂȘme partielle, mĂȘme relative, mĂȘme provisoire, est en effet un terrain d’entente entre les hommes. Ce qui est vrai vaut pour tous, et c’est pourquoi les savants et les philosophes peuvent toujours dialoguer et tenter de s’entendre, par opposition aux fous et aux fanatiques qui estiment que leurs opinions ou leurs croyances relĂšvent d’un savoir absolu », c’est-Ă -dire non nĂ©gociable ni compatible avec aucun de dissertation A quoi reconnaĂźt-on un jugement vrai ? Peut-on rĂ©sister Ă  la vĂ©ritĂ© ? Toutes les opinions se valent-elles ? Laurence Hansen-Love La philosophie au bac et
sujetpeut étonner. La vérité est une valeur de la connaissance, relevant du domaine de la science, la notion de devoir est une valeur de l'existence, relevant du domaine de la morale ou de l'éthique. Donc l'idée d'un devoir de chercher la vérité peut paraßtre étrange, d'autant qu'on recherche la vérité en science et ailleurs. Il y a
Augustin, de l'utilitĂ© de la foi. - CHAPITRE VII. OU CHERCHER LA RELIGION VÉRITABLE?CHAPITRE VII. OU CHERCHER LA RELIGION VÉRITABLE? 14. Maintenant j'achĂšverai ce que j'ai commencĂ©; mais, sans chercher Ă  t'exposer en ce moment la foi catholique, je t'engagerai Ă  en scruter les mystĂšres, et pour cela je te ferai voir comment ceux qui s'intĂ©ressent Ă  leur Ăąme, peuvent espĂ©rer de la faveur divine trouver la vĂ©ritĂ©. Chacun sait que celui qui recherche la vraie religion, croit dĂ©jĂ  Ă  l'immortalitĂ© de l'Ăąme Ă  qui cette religion est utile, ou encore qu'il veut trouver cette immortalitĂ© dans la religion mĂȘme. Toute religion a donc l'Ăąme pour cause; car la nature 41 du corps, quelle qu'elle soit, n'inspire ni souci ni inquiĂ©tude, surtout aprĂšs la mort, Ă  celui dont l'Ăąme a en vue d'ĂȘtre heureuse. Ainsi donc la religion, mĂȘme la plus vraie, s'il en est une, a Ă©tĂ© Ă©tablie Ă  cause de l'Ăąme et de l'Ăąme seule. Mais cette Ăąme, nous verrons par quel motif, ce qui est fort obscur, je l'avoue; cette Ăąme commet des erreurs et des fautes, comme nous le voyons, jusqu'Ă  ce qu'elle atteigne et possĂšde la sagesse, et peut-ĂȘtre cette sagesse est-elle la vraie religion. Est-ce lĂ  te renvoyer Ă  des fables? Te forcĂ©-je Ă  croire quelque chose sans motif, au hasard? Je dis que notre Ăąme, entourĂ©e, enveloppĂ©e de toutes parts d'erreur et d'ignorance, cherche le chemin de la vĂ©ritĂ©, s'il en est un. Si les choses ne se passent pas ainsi en toi, pardonne-moi mon langage, et fais-moi part de ta sagesse, je te prie; mais si tu reconnais en toi ce que je dis lĂ , examinons la vĂ©ritĂ© ensemble. 15. Figure-toi que jusqu'ici nous n'avons entendu personne encore nous parler de la religion. C'est lĂ  pour nous une chose nouvelle, une affaire Ă  examiner. Sans doute que s'il existe une religion, il faut chercher des maĂźtres qui nous l'enseignent. Suppose que nous en avons trouvĂ© n'ayant pas les mĂȘmes idĂ©es, et dĂ©sirant nous attirer Ă  eux par des opinions diffĂ©rentes, mais qu'il en est quelques-uns dont la renommĂ©e pour le moment brille entre tous, et occupe l'attention de presque tous les peuples. C'est une grande question de savoir si ces derniers possĂšdent la vĂ©ritĂ©; mais ne faut-il pas tout d'abord les connaĂźtre, pour que notre erreur, bien naturelle, puisque nous sommes mortels, semble, tant qu'elle durera, partagĂ©e par le genre humain lui-mĂȘme? 16. Mais, diras-tu, la vĂ©ritĂ© ne se trouve que chez un petit nombre d'hommes. Tu sais donc dĂ©jĂ  ce qu'elle est, si tu sais chez qui elle est. Ne t'avais-je pas dit, il y a un instant, de la chercher avec moi comme si nous Ă©tions des novices? D'aprĂšs la nature mĂȘme de la vĂ©ritĂ©, tu penses donc que peu d'hommes la possĂšdent, mais tu ne sais pas qui ils sont; eh quoi? ces hommes peu nombreux qui connaissent le vrai, n'exercent-ils pas sur la multitude une autoritĂ© puissante, et ne voit-on pas de cette multitude sortir un petit nombre d'hommes seulement, capables de pĂ©nĂ©trer ces mystĂšres? Ne voyons-nous pas combien est petit le nombre de ceux qui atteignent Ă  la haute Ă©loquence, bien que dans tout l'univers les Ă©coles des rhĂ©teurs soient frĂ©quentĂ©es par une foule bruyante de jeunes gens? Est-ce que, effrayĂ©s de la multitude des ignorants, ceux qui veulent devenir de bons orateurs, croient devoir Ă©tudier les discours de CĂ©cilius ou d'Erucius plutĂŽt que ceux de CicĂ©ron? Tous vont aux oeuvres que le tĂ©moignage de nos pĂšres a consacrĂ©es. La foule des ignorants cherche Ă  s'instruire des mĂȘmes choses que le petit nombre des savants a cru devoir apprendre; mais fort peu les comprennent, bien moins encore les pratiquent, quelques-uns seulement s'y distinguent. La vraie religion ne serait-elle pas quelque chose de semblable?La multitude des ignorants ne frĂ©quente-t-elle pas les Ă©glises, sans ĂȘtre pour cela une preuve que personne d'entre eux soit profondĂ©ment versĂ© dans les mystĂšres de la foi? Et cependant, si ceux qui Ă©tudient l'Ă©loquence Ă©taient aussi peu nombreux que les hommes Ă©loquents, jamais nos parents ne croiraient devoir nous confier Ă  de pareils maĂźtres. Ainsi donc, puisque la multitude qui se compose en grande partie d'ignorants, nous invite Ă  ces Ă©tudes, et nous fait aimer ce qui ne peut ĂȘtre que le partage d'un petit nombre, pourquoi, quand il s'agit de la religion, ne pas accepter un motif semblable, et le mĂ©priser peut-ĂȘtre au grand prĂ©judice de notre Ăąme? Si le petit nombre de ceux qui pratiquent le culte de Dieu dans toute sa vĂ©ritĂ© et sa sincĂ©ritĂ©, voient cependant leurs opinions partagĂ©es par la multitude, malgrĂ© les passions,qui l'entraĂźnent et l'obscuritĂ© de son intelligence, ce dont on ne saurait douter; je te le demande, que pourrions-nous rĂ©pondre Ă  celui qui blĂąmerait notre lĂ©gĂšretĂ© et notre indolence, et qui nous verrait si peu empressĂ©s Ă  Ă©couter les docteurs sur des vĂ©ritĂ©s que nous avons Ă  coeur de connaĂźtre? La multitude m'a retenu? Mais pourquoi, s'il s'agit d'Ă©tudier les arts libĂ©raux, qui sont Ă  peine de quelque utilitĂ© pour la vie prĂ©sente, ou d'amasser de l'argent, ou d'arriver aux honneurs, ou d'acquĂ©rir et de conserver une bonne santĂ©, ou de jouir enfin des douceurs de la vie, pourquoi, quand tous se livrent Ă  des soins si rarement couronnĂ©s d'un plein succĂšs, n'en est-on pas dĂ©tournĂ© par la multitude? 17. Mais dans ces livres il y a des absurditĂ©s. Qui l'affirme? Des ennemis de l'Eglise sans doute; pour quel motif, pour quelle 42 raison, peu importe; il ne s'agit pas de cela maintenant, il suffit que ce soient des ennemis. Eu les lisant, j'ai pu en juger par moi-mĂȘme. Eh quoi! si tu n'entendais rien Ă  l'art des poĂštes, tu n'oserais pas toucher Ă  TĂ©rentianus Maurus sans le secours d'un maĂźtre; on a recours Ă  Asper, Ă  Cornutus, Ă  Donatus, et Ă  une foule d'autres, pour pouvoir entendre le premier venu de ces poĂštes dont les piĂšces obtiennent les applaudissements du théùtre; et quand il s'agit de ces livres qui, tout dĂ©criĂ©s qu'ils peuvent ĂȘtre, n'en sont pas moins saints et remplis de choses divines, de l'aveu du genre humain tout entier; tu te jettes dessus sans guide, tu oses porter sur eux un jugement sans consulter un maĂźtre; et si tu rencontres certaines choses qui paraissent absurdes, tu n'en accuses pas ton incapacitĂ© et la corruption dont ce monde a souillĂ© ton Ăąme et celle de tous les insensĂ©s; tu prĂ©fĂšres t'en prendre Ă  ces livres qui ne sauraient ĂȘtre entendus par des personnes de ton caractĂšre!Cherche un homme Ă  la fois pieux et instruit, ou qui, de l'avis d'un grand nombre, soit rĂ©putĂ© tel que ses leçons puissent te rendre meilleur et sa science plus habile. Tu ne le trouves pas facilement? Donne-toi de la peine pour le trouver. Il n'y en a pas dans le pays que tu habites? Quel motif pourrait te faire entreprendre un voyage plus utile? On n'en connaĂźt point du tout, ou bien il n'y en a pas sur le continent? Prends la mer. Situ n'en trouves point au rivage oĂč tu dĂ©barqueras, va-t-en jusqu'en ces contrĂ©es oĂč se sont passĂ©s, dit-on, les Ă©vĂ©nements contenus dans ces livres. Est-ce lĂ  ce que nous avons fait, mon cher Honorat? Et cependant cette religion peut-ĂȘtre trĂšs-sainte car j'en parle encore comme si c'Ă©tait chose douteuse, dont le culte a dĂ©jĂ  envahi l'univers tout entier, nous autres, chĂ©tifs enfants, nous avons portĂ© sur elle une sentence de condamnation 1 Mais si ces dĂ©tails qui, dans ces mĂȘmes Ecritures, semblent blesser quelques ignorants, ont Ă©tĂ© placĂ©s lĂ  pour que, en lisant des choses qui rĂ©pugnent au bon sens d'un homme quelconque, Ă  plus forte raison d'un homme sage et saint, nous en cherchions avec beaucoup plus de soin la secrĂšte signification? Ne vois-tu pas comment on cherche Ă  interprĂ©ter le mignon des Bucoliques, qui a dĂ©daignĂ©, un berger grossier; et comme on prĂ©tend que le jeune Alexis, sur lequel Platon passe pour avoir fait un poĂšme Ă©rotique, signifie quelque chose de grand, mais qui Ă©chappe au discernement des ignorants? On veut ainsi qu'un grand poĂšte ait pu faire entendre sans aucune impiĂ©tĂ© des chants licencieux. 18. Mais qui pouvait rĂ©ellement nous arrĂȘter et empĂȘcher nos recherches? Etait-ce la teneur de quelque loi, ou la puissance de nos adversaires, ou un caractĂšre vil chez les prĂȘtres, ou un renom fĂącheux, ou la nouveautĂ© de l'institution, ou un culte pratiquĂ© en secret? Rien de tout cela. Toutes les lois divines et humaines permettent de rechercher la foi catholique. Quant Ă  la conserver et Ă  la pratiquer, c'est chose autorisĂ©e, du moins parla loi humaine, si on ne sait encore ce que permet la loi divine tant qu'on est dans l'erreur. Notre faiblesse n'a pas Ă  craindre d'ennemi; du reste, si en cherchant la vĂ©ritĂ© et le salut de notre Ăąme par les voies les plus sĂ»res, nous ne pouvons y arriver, nous n'en devons pas moins poursuivre ce but Ă  travers tous les dangers. Toutes les dignitĂ©s, toutes les charges se dĂ©vouent avec ardeur Ă  ce culte divin; le nom de la religion est ce qu'il y a de plus honorable et de plus Ă©clatant. Qui empĂȘche enfin de voir et d'examiner avec un soin pieux, si cette religion est celle que nĂ©cessairement peu d'hommes connaissent et gardent dans toute sa puretĂ©, bien que tous les peuples manifestent pour elle des dispositions favorables? 19. Les choses Ă©tant ainsi, suppose, comme je l'ai dit, que,nous cherchions pour la premiĂšre fois la religion qui doit purifier et fortifier nos Ăąmes; sans aucun doute, il faut commencer par l'Eglise catholique. En effet, les chrĂ©tiens sont dĂ©jĂ  plus nombreux que les juifs rĂ©unis aux adorateurs des idoles. Or, ces mĂȘmes chrĂ©tiens, bien qu'il ait parmi eux plusieurs hĂ©rĂ©sies, que tous les sectaires prĂ©tendent ĂȘtre catholiques; et donnent le nom d'hĂ©rĂ©tiques Ă  ceux qui ne pensent pas comme eux, ces chrĂ©tiens, d'un avis unanime, forment une seule Eglise; et cette Eglise, Ă  considĂ©rer l'univers entier, est plus nombreuse, et, comme l'affirment ceux qui la connaissent, possĂšde une vĂ©ritĂ© plus pure que toutes les autres. Il ne s'agit pas ici de cette question de la vĂ©ritĂ©; ce qui suffit pour nos recherches, c'est que la seule Eglise catholique est celle Ă  laquelle les autres sectes donnent des noms divers, tandis qu'elles-mĂȘmes ont chacune une dĂ©signation propre qu'elles n'osent 43 repousser. On peut voir par lĂ , quand nulle influence n'agit sur nos jugements, Ă  quelle Ă©glise doit ĂȘtre attribuĂ© ce nom de catholique, objet de l'ambition de toutes. Mais, pour ne pas entrer inutilement dans une discussion fort longue et superflue, disons que l'Église catholique est certainement la seule oĂč les lois humaines elles -mĂȘmes sont aussi en quelque façon des lois chrĂ©tiennes. Je ne veux tirer de lĂ  aucune conclusion prĂ©judiciable; je me borne Ă  y voir un point de dĂ©part trĂšs-favorable pour nos recherches. Il n'est pas Ă  craindre que le vrai culte de Dieu soit dĂ©pourvu de toute force propre et ait besoin d'ĂȘtre soutenu par ceux qu'il doit au contraire soutenir; et certainement il est trĂšs-heureux que l'on puisse trouver la vĂ©ritĂ©, lĂ  oĂč il n'y a aucun danger ni Ă  la chercher ni Ă  la conserver; si on ne peut la trouver lĂ , c'est alors qu'il faut, au mĂ©pris de tous les dangers, aller la chercher VIII. COMMENT L'AUTEUR EST DEVENU CATHOLIQUE. 20. Les choses ainsi Ă©tablies, et, Ă  mon avis, elles sont si justes que je dois gagner ma cause auprĂšs de toi, quel que soit mon adversaire, je vais te faire connaĂźtre, autant que possible, la route que j'ai suivie, alors que je cherchais la vraie religion dans cet esprit qui doit, comme je viens de l'exposer, prĂ©sider Ă  cette recherche. DĂšs que je vous eus quittĂ©s et que j'eus traversĂ© la mer, je me sentis hĂ©sitant, incertain de ce que je devais croire, de ce que je devais rejeter. Cette hĂ©sitation augmenta de jour en jour du moment oĂč j'entendis cet homme, dont l'arrivĂ©e nous Ă©tait promise, tu le sais, comme celle d'un envoyĂ© du ciel, destinĂ© Ă  lever tous nos doutes, cet homme enfin qu'Ă  part une certaine Ă©loquence, j'ai reconnu ĂȘtre tel que les autres hommes. Je me mis Ă  rĂ©flĂ©chir en moi-mĂȘme, Ă  dĂ©libĂ©rer longuement, dans cette Italie oĂč j'habitais, me demandant, non pas si je resterais dans cette secte oĂč je me repentais de m'ĂȘtre engagĂ©, mais de quelle maniĂšre je trouverais la vĂ©ritĂ©, pour laquelle, tu le sais mieux que personne, j'ai versĂ© tant de soupirs. Souvent cette vĂ©ritĂ© me semblait ne pouvoir ĂȘtre trouvĂ©e, et, dans le tumulte de mes pensĂ©es, je me sentais entraĂźner vers la philosophie acadĂ©mique. Puis, me reprenant Ă  considĂ©rer de toutes mes forces l'esprit humain, si vif, si pĂ©nĂ©trant, si perspicace, je me disais que, si la vĂ©ritĂ© lui restait cachĂ©e, c'Ă©tait uniquement parce que le moyen de la chercher restait cachĂ© en elle, et qu'il fallait demander ce moyen lui-mĂȘme Ă  quelque autoritĂ© divine. Restait Ă  savoir quelle Ă©tait cette autoritĂ©, puisque, dans ce conflit d'opinions, chacun promettait de la faire connaĂźtre. Devant moi se prĂ©sentait donc une forĂȘt d'opinions sans issue, dans laquelle je regrettais beaucoup de m'ĂȘtre engagĂ©; et, pendant ce temps, mon esprit Ă©tait tourmentĂ© sans repos ni trĂȘve du dĂ©sir de trouver la vĂ©ritĂ©. Toutefois, je me dĂ©tachais de plus en plus des ManichĂ©ens que j'avais rĂ©solu d' une situation si pĂ©rilleuse, il ne me restait qu'Ă  supplier avec des larmes et d'une. voix lamentable la divine Providence de me' prĂȘter secours. C'est ce que je faisais assidĂ»ment, et dĂ©jĂ  quelques entretiens de l'Ă©vĂȘque de Milan m'avaient Ă  peu prĂšs Ă©branlĂ©, de sorte que je dĂ©sirais, non sans quelque espoir, Ă©tudier dans l'Ancien Testament mĂȘme, bien des passages qu'on nous avait fort mal prĂ©sentĂ©s, comme tu le sais, et que nous avions en horreur. J'avais enfin rĂ©solu d'ĂȘtre catĂ©chumĂšne dans l'Ă©glise oĂč j'avais Ă©tĂ© Ă©levĂ© par mes parents, jusqu'Ă  ce. que je pusse trouver ce que je dĂ©sirais, ou me persuader qu'il fallait renoncer Ă  mes recherches. Aussi eĂ»t-il trouvĂ© en moi un disciple bien prĂ©parĂ© et fort docile, le maĂźtre qui, Ă  cette Ă©poque, aurait pu m'instruire. Si donc tu vois que ton Ăąme ait Ă©tĂ© agitĂ©e longtemps comme la mienne et par des soucis semblables, s'il te semble que tu aies dĂ©jĂ  Ă©tĂ© assez ballottĂ©, si enfin tu veux mettre un terme aux ennuis de cette espĂšce; suis la voie de la doctrine catholique, qui est venue de JĂ©sus-Christ lui-mĂȘme par les ApĂŽtres jusqu'Ă  nous, et qui passera de nous aux gĂ©nĂ©rations IX. ÊTRE CROYANT ET ÊTRE CRÉDULE. 21. C'est lĂ  une chose ridicule, diras-tu, puisque tous prĂ©tendent possĂ©der cette doctrine et l'enseigner. - Que tous les hĂ©rĂ©tiques aient cette prĂ©tention, je ne puis le nier; mais en mĂȘme temps ils promettent Ă  ceux qu'ils veulent sĂ©duire, de rendre raison des choses les plus obscures, et par suite ils blĂąment surtout l'Église catholique d'imposer Ă  44 ceux qui viennent Ă  elle l'obligation de croire, tandis qu'eux se glorifient de ne pas imposer le joug de la foi, et d'ouvrir au contraire les sources de la science. Que peut-on avancer, me diras-tu, qui soit plus Ă  leur avantage? C'est une erreur. Leurs promesses ne reposent sur rien de solide; ils n'ont en vue que de se concilier la foule Ă  l'aide de ce mot, la raison. Naturellement l'esprit humain aime qu'on lui tienne ce langage, et sans considĂ©rer son Ă©tat de force et de santĂ©, il veut vivre comme s'il Ă©tait bien portant, d'une nourriture qui ne convient qu'aux forts, et il court aux poisons que lui verse le mensonge. Pour la vraie religion, Ă  moins de croire d'abord ce que chacun admet ensuite et comprend, s'il se conduit bien et s'il se montre digne d'elle, en un mot, Ă  moins de se soumettre Ă  quelque autoritĂ© imposante, il est impossible de s'en bien pĂ©nĂ©trer. 22. Mais peut-ĂȘtre ici dĂ©sires-tu avoir un motif pour te persuader que la foi doit avant la raison te servir de maĂźtre. La chose est facile, si toutefois tu m'Ă©coutes sans prĂ©vention. Mais, pour plus de commoditĂ©, je dĂ©sire que tu rĂ©pondes Ă  mes questions, et d'abord que tu me dises pourquoi il te semble que la foi doit ĂȘtre Ă©cartĂ©e. Parce que, diras-tu, la crĂ©dulitĂ© mĂȘme, d'oĂč vient le mot crĂ©dule, me semble ĂȘtre un dĂ©faut, sans quoi nous n'emploierions pas ce terme comme nous le faisons, dans un sens injurieux. Car si l'homme soupçonneux est rĂ©prĂ©hensible en ce qu'il soupçonne ce qui ne lui est pas dĂ©montrĂ©, combien est plus rĂ©prĂ©hensible l'homme crĂ©dule, qui ne diffĂšre du soupçonneux qu'en ce que l'un hĂ©site Ă  admettre ce qu'il ne connaĂźt pas, tandis que l'autre n'hĂ©site Pour le moment, j'admets cette opinion et cette distinction. Mais tu sais aussi que le mot curieux ne s'emploie guĂšre sans une idĂ©e de reproche, tandis que le mot studieux implique au contraire une idĂ©e d'Ă©loge. Voyons donc, si tu veux bien, la diffĂ©rence qu'il y a aussi pour toi entre ces deux termes. Tu rĂ©pondras sans doute que, bien que leur conduite Ă  tous deux soit inspirĂ©e par un grand dĂ©sir de savoir, cependant le curieux s'enquiert de choses qui ne le regardent pas, tandis que le studieux s'enquiert de choses qui le regardent. Mais un homme Ă©videmment est intĂ©ressĂ© au salut de sa femme et de ses enfants; eh bien! que cet homme, se trouvant en pays Ă©tranger, demande avec empressement Ă  tous ceux qui arrivent, comment se portent et ce que font sa femme et ses enfants, assurĂ©ment il est mĂ» par un grand dĂ©sir de connaĂźtre; et cependant nous ne l'appelons pas studieux, cet homme qui dĂ©sire vivement connaĂźtre, et connaĂźtre des choses qui l'intĂ©ressent au plus haut point. Tu vois donc que cette dĂ©finition du mot studieux, n'a rien de solide, puisque tout homme studieux vent connaĂźtre, il est vrai, des choses qui le concernent, mais que tous ceux qui agissent ainsi, ne peuvent ĂȘtre appelĂ©s de ce nom; il s'applique Ă  celui qui s'enquiert avec empressement de ce qui peut nourrir noblement et embellir son Ăąme. Cependant, nous appelons bien quelqu'un studens, surtout quand nous ajoutons ce qu'il dĂ©sire entendre dire. On peut aussi appeler studiosus suorum, celui qui n'aime que les siens; toutefois, si l'on n'ajoute pas un complĂ©ment, je ne,pense pas que l'on puisse dire en gĂ©nĂ©ral studiosus. Je ne dirais pas d'un homme dĂ©sireux d'apprendre ce que font les siens, qu'il est studiosus audiendi, Ă  moins que la joie d'apprendre une bonne nouvelle ne lui fĂźt souvent dĂ©sirer qu'on la lui rĂ©pĂ©tĂąt; mais je dirais qu'il est studens, ne posĂąt-il la question qu'une fois. Revenons maintenant au mot curiosus, et dis-moi si quelqu'un aimait entendre un conte qui ne lui servĂźt absolument Ă  rien, c'est-Ă -dire qui ne le concernĂąt pas, et cela, sans le demander d'une façon fatigante et souvent, mais fort rarement, fort tranquillement, Ă  table, ou dans quelque cercle, ou dans quelque rĂ©union, te paraĂźtrait-il curiosus? Je ne le pense pas; mais il te paraĂźtrait certainement soucieux de la chose qu'il aimerait entendre raconter. La dĂ©finition du mot curiosus doit donc ĂȘtre modifiĂ©e aussi de la mĂȘme façon que celle du mot studiosus. Vois s'il n'en est pas de mĂȘme des termes employĂ©s prĂ©cĂ©demment. Ne doit-on pas Ă©viter d'appeler soupçonneux celui qui a quelquefois quelque soupçon, et crĂ©dule celui qui croit quelquefois Ă  quelque chose? Ainsi, de mĂȘme qu'il y a une grande diffĂ©rence entre l'homme qui dĂ©sire quelque chose, et l'homme gĂ©nĂ©ralement dĂ©sireux, et aussi entre l'homme qui s'occupe d'une chose et l'homme curieux, il y en a une trĂšs-grande aussi, entre l'homme qui croit et l'homme X. LA FOI EST A LA PORTÉE DE TOUS. 23. Mais, diras-tu, voyons maintenant s'il faut croire quand il s'agit de la religion. Car si nous accordons que croire et ĂȘtre crĂ©dule sont deux choses diffĂ©rentes, il ne s'ensuit pas que croire, quand il s'agit de religion, ne soit pas blĂąmable. Ne pourrait-on pas dire que croire et ĂȘtre crĂ©dule sont mauvais tous deux, comme ĂȘtre ivre et1ĂȘtreivrogne? - Quand on a une pareille opinion, on ne peut selon moi avoir d'ami. Si en effet il est honteux de croire quelque chose, ou bien on a tort de donner sa confiance Ă  un ami, ou bien, en ne lui donnant pas sa confiance, je ne vois pas comment on appellera du nom d'ami ou soi-mĂȘme ou quelque autre. Ici tu me diras peut-ĂȘtre j'avoue que quelquefois il faut croire; mais fais-moi voir qu'en fait de religion, il n'y a pas de honte Ă  croire avant de savoir. - Je vais essayer, si je puis. Je te demanderai donc ce que tu crois ĂȘtre le plus blĂąmable, d'enseigner la religion Ă  un homme indigne, ou de croire ce que disent ceux qui l'enseignent. Tu ne comprends peut-ĂȘtre pas ce que j'entends par indigne; j'appelle ainsi l'homme qui vient Ă  la religion avec un coeur dissimulĂ©. Tu m'accorderas, je pense, qu'il y a bien plus de mal Ă  dĂ©couvrir Ă  un tel homme les saints mystĂšres, qu'Ă  avoir confiance en des hommes religieux qui affirment quelque chose sur la religion mĂȘme. En effet, ce serait mal Ă  toi de rĂ©pondre autrement. Suppose maintenant que tu as devant toi un homme qui va L'apprendre la religion; de quelle maniĂšre lui prouveras-tu que tu vas l'Ă©couter avec sincĂ©ritĂ©, et qu'il n'y a en toi ni mauvaise foi ni feinte en ce qui a trait Ă  la religion? Tu diras, la main sur la conscience, que tu es parfaitement sincĂšre, tu l'affirmeras avec des paroles de toutes tes forces, mais enfin ce ne seront que des paroles. Car tu ne saurais ouvrir Ă  ton semblable le fond de ton Ăąme pour qu'il y lise dans les replis les plus intimes. Mais s'il te dit En vĂ©ritĂ© je vous crois; or n'est-il pas plus juste que vous me croyiez aussi, puisque vous allez recevoir de moi un bienfait, s'il est vrai que je possĂšde quelque chose de la vĂ©ritĂ©? Ne rĂ©pondras-tu pas que tu dois le croire? 24. Mais, diras-tu, ne vaudrait-il pas mieux me donner la raison des choses, afin que, partout oĂč cette raison me conduirait, je puisse la suivre sans craindre de m'Ă©garer? C'est possible, mais il est bien difficile que tu arrives Ă  la connaissance de Dieu par la raison. Dis-moi en effet, crois-tu tous les hommes capables de saisir les raisonnements par lesquels on conduit l'esprit humain Ă  l'intelligence de la divinitĂ©? ou bien y en a-t-il un certain nombre, ou seulement fort peu? Fort peu, je crois, diras-tu. Crois-tu ĂȘtre du nombre? Tu diras ce n'est pas Ă  moi Ă  rĂ©pondre Ă  cette question. Tu crois donc que c'est encore ici au maĂźtre Ă  te croire, ce qu'il fait du reste. Rappelle-toi seulement qu'il t'a dĂ©jĂ  cru deux fois sans ĂȘtre certain de ta vĂ©racitĂ©, et toi, alors qu'il te parle,de religion, tu ne veux mĂȘme pas le croire une seule fois! Mais supposons que tu viennes avec toute la sincĂ©ritĂ© de l'Ăąme prendre des leçons sur la religion, et que tu sois du petit nombre de ces hommes capables de saisir les raisonnements par lesquels on arrive Ă  la connaissance certaine de la nature divine; les autres hommes qui ne sont pas douĂ©s d'un esprit aussi heureux, devra-t-on leur refuser l'entrĂ©e de la religion, ou bien les conduire lentement et par degrĂ©s jusqu'au fond du sanctuaire? Tu vois tout de suite combien ce dernier parti est plus religieux. En effet, nul homme, dĂ©sireux d'une chose aussi importante, ne saurait mĂ©riter Ă  tes yeux qu'on l'abandonne ou qu'on le repousse. Mais n'es-tu pas d'avis que si cet homme ne croit d'abord parvenir Ă  son but, s'il ne recoure Ă  la priĂšre, et ne se purifie par un certain genre de vie en se soumettant Ă  quelques prĂ©ceptes Ă©levĂ©s et nĂ©cessaires, il ne saurait comprendre une doctrine qui est la vĂ©ritĂ© pure? C'est ta pensĂ©e sans doute. Eh bien l ces autres hommes dans la classe desquels je veux bien te ranger, qui peuvent par une raison infaillible saisir trĂšs-facilement les secrets divins, quel inconvĂ©nient pour eux d'arriver par le chemin que suivent ceux qui commencent par croire? Aucun assurĂ©ment. Mais cependant, diras-tu, Ă  quoi bon les retarder? Parce que, si leur conduite rie leur nuit pas Ă  eux-mĂȘmes, leur exemple ne laisserait pas de nuire aux autres. Car bien peu d'hommes sentent ce dont ils sont vraiment capables le pusillanime a besoin d'ĂȘtre poussĂ©, le prĂ©somptueux, d'ĂȘtre retenu; afin que l'un ne succombe pas au dĂ©sespoirs et que l'autre ne soit pas emportĂ© par sa tĂ©mĂ©ritĂ©; ce qui est 46 facile Ă  obtenir, si ceux mĂȘmes qui peuvent voler, sont obligĂ©s, pour n'ĂȘtre pas un stimulant dangereux, de marcher quelque temps dans la voie qui offre aux autres pleine est la prĂ©voyance de la vraie religion; tel est l'ordre de la divinitĂ©, telle est la tradition de la bienheureuse antiquitĂ©, tradition conservĂ©e jusqu'Ă  nous. Vouloir y porter le trouble et le dĂ©sordre, c'est tout simplement chercher une voie sacrilĂšge pour arriver Ă  la vraie religion. Ceux qui agissent ainsi ne peuvent arriver Ă  leur but, quand mĂȘme on admettrait leurs prĂ©tentions. Eussent-ils en effet le gĂ©nie le plus Ă©levĂ©, si Dieu ne les soutient, ils rampent Ă  terre. Or, Dieu nous soutient si, quand nous cherchons Ă  le connaĂźtre, nous ne perdons pas de vue la sociĂ©tĂ© humaine. Il n'y a pas pour pĂ©nĂ©trer dans les secrets du ciel de moyen plus sĂ»r que celui-lĂ . Pour loi, je n'ai rien Ă  rĂ©pandre Ă  une pareille raison. Comment dire en effet que l'on ne doit jamais croire sans connaĂźtre, puisque, Ă  moins de croire quelque chose qui ne peut ĂȘtre dĂ©montrĂ© d'une maniĂšre positive, il n'y a pas d'amitiĂ© possible, et que souvent les maĂźtres ajoutent foi aux comptes de leurs esclaves sans encourir de reproche? Or, quand il s'agit de la religion, quoi de plus Ă©trange que de voir les prĂȘtres du Seigneur nous croire, alors que nous leur promettons de les Ă©couter sincĂšrement, tandis que nous, nous ne voulons pas croire Ă  ce qu'ils enseignent? Enfin peut-il y avoir une voie plus salutaire que de se mettre d'abord en Ă©tat de comprendre la vĂ©ritĂ©, en ajoutant foi Ă  des choses que la volontĂ© divine a Ă©tablies pour prĂ©parer et prĂ©disposer notre Ăąme? ou bien, si l'on est dĂ©jĂ  parfaitement propre Ă  comprendre la vĂ©ritĂ©, d'avancer quelque temps sur une voie parfaitement sĂ»re, plutĂŽt que d'ĂȘtre pour soi-mĂȘme une cause de danger, et pour les autres un exemple de tĂ©mĂ©ritĂ©?CHAPITRE 11. L'INTELLIGENCE, LA FOI ET L'OPINION. 25. Reste Ă  considĂ©rer pour quel motif ne doivent pas ĂȘtre suivis ceux qui promettent de nous conduire par 1a raison. DĂ©jĂ  nous avons dit comment on peut, sans ĂȘtre blĂąmable, suivre ceux qui nous ordonnent de croire; quant Ă  ces panĂ©gyristes de la raison, quelques personnes pensent qu'en allant Ă  eux, loin de mĂ©riter des reproches, elles font au contraire une action louable. Mais c'est une erreur. Il y a dans la religion deux sortes de gens dignes d'Ă©loge les uns qui ont dĂ©jĂ  trouvĂ© la vĂ©ritĂ©, et ceux-lĂ , il faut les considĂ©rer aussi comme trĂšs-heureux; les autres qui la cherchent avec beaucoup d'ardeur et de loyautĂ©. Les premiers sont donc dĂ©jĂ  en possession de la vĂ©ritĂ©, les autres sont seulement sur le chemin, mais avec la certitude d'y arriver. Le reste des hommes forme trois classes, qui toutes ne mĂ©ritent que la rĂ©probation et l'anathĂšme. L'une est celle des hommes qui n'ont que des opinions, c'est-Ă -dire, qui croient savoir ce qu'ils ne savent pas La seconde comprend ceux qui sentent, il est vrai, qu'ils ne savent pas, mais qui ne s'occupent pas des moyens de trouver. La troisiĂšme se compose de ceux qui, sans se figurer qu'ils savent, ne veulent pas chercher. Il y a pareillement dans les esprits humains trois faits analogues et bien dignes d'ĂȘtre remarquĂ©s; ce sont comprendre, croire, penser. A les considĂ©rer en eux-mĂȘmes, le premier n'est jamais blĂąmable, le second l'est quelquefois seulement, le troisiĂšme toujours. En effet, il y a un grand bonheur Ă  comprendre les choses grandes, honnĂȘtes, divines. Comprendre des choses superflues ne nuit en rien; seulement on s'est peut-ĂȘtre fait tort en les apprenant, parce qu'on leur a sacrifiĂ© des Ă©tudes nĂ©cessaires. Pour les choses nuisibles, il est malheureux non de les comprendre, mais de les commettre ou de les subir. Qu'un homme sache comment ses ennemis peuvent ĂȘtre tuĂ©s sans danger pour lui, ce n'est pas le fait de savoir, c'est le dĂ©sir qui le rend coupable; s'il n'a pas ce dĂ©sir, qu'y a-t-il de plus innocent que lui? Quant au fait de croire, il est blĂąmable lorsque -l'on croit sur Dieu quelque chose d'indigne de lui, ou que l'on croit sur l'homme Ă  la lĂ©gĂšre. Dans tout le reste on n'est pas blĂąmable de croire quelque chose, si on comprend qu'on ne sait pas cette chose. Je crois, par exemple, que des scĂ©lĂ©rats conjurĂ©s contre Rome ont pĂ©ri jadis, grĂące au courage de CicĂ©ron; or non-seulement je ne sais pas cela, mais mĂȘme je sais positivement qu'il m'est impossible de le savoir. Quant Ă  se faire des opinions, c'est pour deux motifs une chose trĂšs-blĂąmable, parce qu'on ne peut apprendre quand on s'est persuadĂ© qu'on sait dĂ©jĂ , si toutefois la chose peut ĂȘtre apprise; et que par elle-mĂȘme la lĂ©gĂšretĂ© est le signe d'un 47 esprit mal fait. Un homme a beau croire qu'il sait le trait que je viens de citer sur CicĂ©ron, du reste rien ne l'empĂȘche d'apprendre ce trait, bien qu'il soit impossible d'en constater la certitude scientifique,, comme il ne comprend pas qu'il y a une grande diffĂ©rence entre connaĂźtre une chose par un procĂ©dĂ© certain de l'intelligence, ce que nous appelons comprendre, et confier utilement cette chose Ă  la renommĂ©e ou aux lettres pour qu'elle soit crue de la postĂ©ritĂ©, cet homme certainement se trompe, et il n'est pas d'erreur qui n'entraĂźne un blĂąme. Ainsi donc, ce que nous comprenons, nous le devons Ă  la raison; ce que nous croyons, Ă  l'autoritĂ©; ce que nous nous figurons, Ă  l'erreur. Mais tout homme qui comprend, croit; il en est de mĂȘme de quiconque se figure une chose; tandis que l'homme qui croit ne comprend pas toujours, et que celui qui se figure une chose ne comprend jamais. Si donc nous rapprochons ces trois choses des cinq espĂšces de gens dont nous avons parlĂ© un peu plus haut, et dont les deux premiĂšres mĂ©ritent les Ă©loges, tandis que les trois autres sont blĂąmables; nous trouvons que la premiĂšre espĂšce, celle des heureux, croit Ă  la vĂ©ritĂ©, et que la seconde espĂšce, composĂ©e d'hommes dĂ©sireux et amateurs de la vĂ©ritĂ©, croit Ă  l'autoritĂ©. Chez ces deux espĂšces d'hommes la croyance est la premiĂšre classe des gens blĂąmables, composĂ©e de ceux qui se figurent savoir ce qu'ils ne savent pas, il y a certainement une crĂ©dulitĂ© rĂ©prĂ©hensible. Les deux autres classes qui mĂ©ritent la rĂ©probation, ne croient rien ce sont ceux qui cherchent la vĂ©ritĂ© sans espoir de la trouver, et ceux qui ne la cherchent pas du tout. Il ne s'agit ici que de choses qui ont rapport Ă  quelque science; car dans tout le reste de la vie, je ne vois pas comment un homme pourrait ne rien croire. Du reste ceux qui dans leurs actes disent qu'ils n'admettent que des probabilitĂ©s, veulent plutĂŽt passer pour ne pouvoir rien savoir que pour ne rien croire. Qui en effet ne croit pas ce qu'il approuve? ou comment ce qu'on admet, si on ne l'approuve pas, peut-il ĂȘtre probable? Ainsi donc on peut compter deux espĂšces d'adversaires de la vĂ©ritĂ© l'une comprend ceux qui attaquent la science seule ment, mais non la foi; l'autre ceux qui condamnent ces deux choses. Ces derniers toutefois peuvent-ils se rencontrer dans la vie humaine, je l'ignore encore. Si je suis entrĂ© dans ces dĂ©tails, c'est pour que nous voyions bien qu'avec la foi, mĂȘme aux choses que nous ne comprenons pas encore, nous Ă©chappons Ă  la lĂ©gĂšretĂ© des sceptiques. Car ceux qui disent qu'il ne faut rien croire que ce que nous savons, ne songent qu'Ă  se prĂ©munir contre cette qualification de sceptiques, qualification triste et honteuse, il faut l'avouer. Mais s'ils considĂ©raient attentivement qu'il y a une grande diffĂ©rence entre se figurer que l'on sait, et croire sur la foi de quelque autoritĂ© ce, qu'on voit que l'on ne sait pas, ils Ă©viteraient certainement tout reproche d'erreur, d'arrogance et d' XII. LA SOCIÉTÉ HUMAINE REPOSE SUR LA FOI. 26. Je le demande en effet si l'on ne doit pas croire ce qu'on ne sait pas, comment des enfants seront-ils soumis Ă  leurs parents, et rendront-ils affection pour affection Ă  des personnes qu'ils ne croiront pas ĂȘtre les auteurs de leurs jours? Car c'est lĂ  une chose que la raison est impuissante Ă  faire connaĂźtre. En ce qui concerne le pĂšre, on croit sur l'intervention et l'autoritĂ© de la mĂšre; pour la mĂšre elle-mĂȘme, on s'en rapporte non Ă  son tĂ©moignage, mais Ă  celui des sages-femmes, des nourrices, des serviteurs. Car celle Ă  qui l'on peut dĂ©rober son fils pour lui en substituer un autre, ne peut-elle pas, Ă©tant trompĂ©e, tromper Ă  son tour? Nous croyons cependant Ă  ses paroles, et nous y croyons sans aucune hĂ©sitation, parce que nous avouons que nous ne pouvons savoir. Sans cela ne verrait-on pas la piĂ©tĂ© filiale, ce lien sacrĂ© de la sociĂ©tĂ©, dĂ©daignĂ©e et outragĂ©e par le crime? En effet, quel homme est assez insensĂ© pour trouver blĂąmable celui qui rendrait les devoirs d'usage aux personnes qu'il croirait ĂȘtre ses parents, dut-il se tromper? Qui, au contraire, ne jugerait digne d'extermination celui qui n'aurait pas le moindre amour pour des personnes qui sont peut-ĂȘtre ses parents vĂ©ritables, parce qu'il craint que son amour ne se trompe d'objet? On peut donner bien des raisons qui prouvent que rien absolument dans la sociĂ©tĂ© ne reste debout, si nous sommes dĂ©cidĂ©s Ă  ne rien croire, parce que nous ne pouvons pas avoir une connaissance exacte. 27. Voici maintenant une chose dont j'espĂšre 48 te persuader plus facilement. Quand il s'agit de la religion, c'est-Ă -dire du culte et de l'intelligence de la divinitĂ©, il ne faut pas suivre ceux qui nous dĂ©fendent de croire en nous promettant si facilement la raison de tout. Personne n'ignore que parmi les hommes il n'y a que des insensĂ©s et des sages. J'appelle sages non pas ceux qui sont ingĂ©nieux et habiles, mais ceux qui ont, autant qu'il soit possible Ă  l'homme, une connaissance sĂ»re et nette de l'homme lui-mĂȘme et de Dieu, et dont la vie et les moeurs sont conformes Ă  cette connaissance; tous les autres, au contraire, quelle que soit leur maniĂšre de vivre, active ou dĂ©soeuvrĂ©e, estimable ou blĂąmable, je les mets au rang des insensĂ©s. Les choses Ă©tant ainsi, quel homme est assez peu intelligent pour ne pas voir clairement qu'il est plus utile pour les insensĂ©s et plus salutaire de se conformer aux prĂ©ceptes des sages, que de vivre selon leurs propres lumiĂšres? Car toute action qui n'est pas bonne est un pĂ©chĂ©, et il est impossible que ce qui ne vient pas de la droite raison, soit bien. Or la droite raison, c'est la vertu mĂȘme. Et dans quel homme trouvera-t-on la vertu, si elle n'est pas dans l'Ăąme du sage? Ainsi donc le sage seul ne pĂšche pas. Par suite tout insensĂ© pĂšche, si ce n'est dans les actes oĂč il obĂ©it au sage; car les actes de ce genre viennent de la droite raison, et l'insensĂ© ne doit pas ĂȘtre considĂ©rĂ© comme le maĂźtre de son action, si je puis parler ainsi, quand il est comme l'instrument et le serviteur du sage. Par consĂ©quent, si pour tous les hommes il vaut mieux ne pas pĂ©cher que pĂ©cher; tous les insensĂ©s assurĂ©ment vivraient mieux, s'ils pouvaient ĂȘtre les serviteurs des sages. Si ce point est sans contredit d'une grande utilitĂ© quand il s'agit de choses moins importantes, comme d'acheter ou cultiver un champ, de se marier, d'avoir et d'Ă©lever des enfants, enfin d'administrer sa fortune, combien n'est-il pas plus utile quand il s'agit de la religion? Car les choses humaines sont plus faciles Ă  connaĂźtre que les choses divines, et dans toutes celles qui ont un caractĂšre plus prononcĂ© de saintetĂ© et de grandeur, le pĂ©chĂ© est d'autant plus criminel et plus Ă  craindre que nous devons avoir pour ces choses plus de dĂ©fĂ©rence et de respect. Tu vois donc immĂ©diatement que, tant que nous sommes insensĂ©s, si nous avons Ă  coeur de mener une vie pure et religieuse, il ne nous reste qu'une chose Ă  faire, chercher des sages dont les conseils puissent nous servir Ă  sentir vivement le joug de notre folie, pendant qu'il pĂšse sur nous, et Ă  nous en dĂ©barrasser un jour. Augustin, de l'utilitĂ© de la foi. - CHAPITRE VII. OU CHERCHER LA RELIGION VÉRITABLE? coursdk philosophie professe a la facultÉ des lettres pendant l’annee 1818 * pafa m. v. cousin, sur le fondement des idees absolues du vrai, du beau et du bien; publiÉ avec son autorisation et d’aprĂšs les meilleures rÉdactions de ce cours.. par ta. adolphe garnier, maitre de conferences a j.ecof.e normale- paris. librairie classique et Ă©lĂ©mentaire de l. hachette* ancien l Voulez-vous avoir toujours raison et dĂ©fendre vos arguments coute que coute ? Vous pensez que l’avis des autres ne compte pas pour un sou et que vous Ă©tĂ©s le dĂ©tenteur de la vĂ©ritĂ© ? Pour savoir si ce comportement est bon ou pas, je vous invite Ă  lire cet article. Sommaire1 Avoir toujours raison ça veut dire quoi au juste ? Quand est-ce que cela prend une connotation nĂ©gative ?2 Essayer d’avoir toujours raison pourquoi est-ce une mauvaise chose3 Pourquoi certaines personnes veulent avoir raison tout le temps ? Pour se sentir supĂ©rieur aux Ils pensent dĂ©tenir la Faible estime de soi et peur du jugement des autres4 Vouloir toujours avoir raison comment y renoncer5 À vous de jouer ! Avoir toujours raison ça veut dire quoi au juste ? Face Ă  une situation donnĂ©e, on dit que nous avons raison lorsque nous avons pris la bonne dĂ©cision ou fait le bon choix. Cela signifie aussi que ce que l’on dit est vrai. Lorsque vous avez raison ou pensez l’avoir, vous cherchez Ă  convaincre les autres de la justesse de votre position avec des arguments. Toujours avoir raison, c’est donc dire ce qui est vrai et prendre les bonnes dĂ©cisions. Mais qu’est-ce que la vĂ©ritĂ© et la bonne dĂ©cision ? Ce sont encore lĂ  des notions subjectives qui dĂ©pendent de nos croyances, de notre culture, de notre Ă©ducation
 Toujours est-il que la vĂ©ritĂ© dĂ©pend d’une rĂ©alitĂ©. Par consĂ©quent, avoir toujours raison, c’est dire toujours ce qui est conforme ou qui correspond bien Ă  la rĂ©alitĂ©. Il y a une citation qui illustre bien cela. C’est celle de Warren Buffet Vous n’avez pas raison ou tort parce que d’autres sont d’accord avec vous. Vous avez raison parce que vos faits sont exacts et votre raisonnement est juste ». Bien entendu, nous avons tous envie que les autres acceptent nos opinions et nos croyances ou valident nos actes. Donc chercher Ă  avoir toujours raison et argumenter en faveur de son point de vue ou prouver qu’on a pris la bonne dĂ©cision n’a rien de malsain. Bien au contraire, cela permet d’avoir des discussions constructives. De plus, confronter nos idĂ©es Ă  celles des autres prĂ©sente pas mal de points positifs. Non seulement cela permet de dĂ©velopper notre sens de l’analyse et notre esprit critique, mais aussi nos pensĂ©es et notre maniĂšre de penser. Quand est-ce que cela prend une connotation nĂ©gative ? Il y a certaines personnes qui veulent avoir toujours raison. Quand bien mĂȘme, ils sont conscients d’avoir tort, ils essaient par tous les moyens de se justifier avec des arguties, quitte Ă  frustrer les autres. Ils veulent avoir le dernier mot, imposer leurs points de vue et ne veulent jamais accepter le fait que les autres peuvent avoir eux aussi. Souvent ce sont des gens avec qui il est quasiment impossible d’avoir une discussion constructive, car ils sont immatures affectivement. Que ce soit de mauvaise foi ou convaincus de dĂ©tenir la vĂ©ritĂ©, ceux-ci adoptent gĂ©nĂ©ralement les techniques suivantes ils jouent sur les mots pour prouver qu’ils ont raison ; ils coupent court Ă  la discussion en plein ; ils reprochent aux autres de ne jamais ĂȘtre d’accord avec eux ; ils tiennent des propos qui mettent mal Ă  l’aise ; ils ne te laissent pas le temps de parler ; ils se fĂąchent et peuvent devenir violents verbalement ; ils te font croire que tu as mal compris
 Essayer d’avoir toujours raison pourquoi est-ce une mauvaise chose Ma vĂ©ritĂ© est l’unique vĂ©ritĂ© et la tienne ne vaut rien », de nombreuses personnes pensent ainsi. Quand bien mĂȘme, nous estimons avoir raison, nous ne devons pas ĂȘtre fermĂ©s aux opinions d’autrui. Il est important d’apprendre Ă  Ă©couter les autres, car ils ont le droit d’avoir un avis contraire au nĂŽtre. Il nous revient de faire passer notre opinion avec les meilleures techniques de communication. Chercher Ă  toujours avoir raison et vouloir imposer son opinion Ă  autrui relĂšve d’un comportement immature qui peut compliquer vos rapports interpersonnels. En effet, vouloir avoir toujours raison peut crĂ©er des crises dans le couple ou mĂȘme dans son cercle social. Puisque, personne ne voudra ĂȘtre ami avec quelqu’un qui pense toujours tout savoir. Vous pouvez donc vous retrouver seul et ne plus savoir comment se faire des amis. Pourquoi certaines personnes veulent avoir raison tout le temps ? Souvent, nous ne voulions pas admettre que nous avions tort, que nous nous sommes trompĂ©s. Quand bien mĂȘme nous nous rendons compte que notre opinion est incorrecte, nous continuons toujours d’argumenter ? Pourquoi vouloir avoir toujours raison ? Pour se sentir supĂ©rieur aux autres Bon nombre de personnes veulent avoir raison en toute circonstance parce qu’ils estiment que cela renforce leur supĂ©rioritĂ© et leur ego. Ceux-ci dĂ©fendent leurs opinions erronĂ©es parce qu’ils considĂšrent que y renoncer est une faiblesse. Le dĂ©sir de s’affirmer ou d’avoir plus de contrĂŽle peut motiver une personne Ă  dĂ©fendre farouchement ses convictions, mĂȘme si elle sait que c’est faux. Ils pensent dĂ©tenir la vĂ©ritĂ© Ceux qui veulent avoir toujours raison pensent qu’ils dĂ©tiennent la vĂ©ritĂ©. Parfois, les gens dĂ©veloppent certaines croyances, puis y croient. Ils ne veulent pas accepter le point de vue d’une autre personne parce qu’ils sont convaincus de dire vrai ou d’agir comme il fallait. Faible estime de soi et peur du jugement des autres Nous attachons nos opinions Ă  notre valeur personnelle de maniĂšre Ă  ne faire qu’un avec ces derniĂšres. C’est pourquoi toute remise en question de nos actes et de nos paroles peut ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme une attaque directe de notre estime de soi. Ceux qui cherchent Ă  avoir toujours raison pensent que les actes qu’ils posent ou ce qu’ils disent reflĂštent ce qu’ils sont vraiment. Ils n’ont pas tort de penser que nos actions et nos pensĂ©es sont Ă  l’image de notre personnalitĂ©. Mais ce n’est pas une raison pour imposer aux autres ce que nous pensons ĂȘtre la vĂ©ritĂ© » ou refuser d’accepter qu’ils aient aussi raison. Bien au contraire, agir de cette façon, c’est avoir un comportement immature. Il ne s’agit Ă©videmment pas d’accepter systĂ©matiquement qu’on a tout le temps tort. Cherchez Ă  ne plus avoir toujours raison, c’est reconnaitre que les autres ont aussi leurs opinions. C’est accepter que l’on puisse se tromper ou que nos croyances sont immuables. Renoncer Ă  vouloir avoir raison tout le temps, c’est preuve de confiance en soi et de maturitĂ©. Donc chaque fois que vous voulez imposer votre opinion pour les mauvaises raisons, demandez-vous si cela vaut vraiment la peine. Assurez-vous alors d’avoir bien compris ce que vous dit votre interlocuteur. C’est lĂ  qu’apprendre Ă  Ă©couter les autres prend toute son importance. Il faut vĂ©ritablement faire preuve d’écoute active et essayer de bien comprendre ce qu’on vous explique. Posez si possible des questions pour avoir plus de prĂ©cisions. Si vous ne voulez plus essayer d’avoir raison en tout temps, vous devez aussi Ă©viter d’avoir des idĂ©es prĂ©conçues et d’essayer de deviner les pensĂ©es de l’autre. N’entamez pas de discussion avec l’esprit fermĂ©. Faites plutĂŽt preuve d’ouverture d’esprit. Ne vous braquez pas
 Ce serait adopter un comportement immature. Encore une fois, il n’y a rien de mal Ă  vouloir faire changer d’avis Ă  une personne. Il faut juste travailler sa force de persuasion et avoir un bon sens du relationnel. À vous de jouer ! Et vous avez-vous tendance Ă  vouloir toujours avoir raison et imposer vos opinions? Ou connaissez-vous une personne qui a ce dĂ©faut ? Comment ça se passe ? Tous vos commentaires sont les bienvenus. Si cet article vous a plu, merci de le partager sur les rĂ©seaux sociaux. Il pourrait ĂȘtre utile pour un proche. À bientĂŽt sur Penser et Agir. Ledevoir de chercher la vĂ©ritĂ©, et l’ayant trouvĂ©e, le devoir d’y adhĂ©rer, et de se conduire en accord avec elle. Le paragraphe 1 concluait : « que ce double devoir concerne la conscience de l’homme et l’oblige, et que la vĂ©ritĂ© ne s’impose que par la force de la vĂ©ritĂ© elle-mĂȘme, qui pĂ©nĂštre l’esprit avec autant de DĂ©bats Tribune HervĂ© Marseille PrĂ©sident du Groupe Union centriste UC au SĂ©nat Bruno Retailleau PrĂ©sident du Groupe Les RĂ©publicains LR au SĂ©nat et HervĂ© Marseille PrĂ©sident du Groupe Union centriste UC au SĂ©nat Les chefs de l’opposition sĂ©natoriale Bruno Retailleau LR et HervĂ© Marseille UC dĂ©taillent, dans une tribune au Monde », les garanties qu’ils demandent au gouvernement avant de se prononcer sur la rĂ©forme annoncĂ©e. PubliĂ© le 18 juin 2018 Ă  09h54 - Mis Ă  jour le 18 juin 2018 Ă  10h54 Temps de Lecture 3 min. Article rĂ©servĂ© aux abonnĂ©s Tribune. Depuis plusieurs semaines, certaines voix s’emploient Ă  propager l’idĂ©e que le SĂ©nat serait par principe hostile Ă  la rĂ©forme constitutionnelle. A dĂ©faut de pouvoir Ă©tayer l’accusation, l’on suscite le soupçon, faisant peser sur la Haute AssemblĂ©e une prĂ©somption d’obstruction. Ainsi, un dĂ©putĂ© LREM affirmait-il rĂ©cemment que la science du blocage est dans l’ADN du SĂ©nat », l’accusant mĂȘme de dĂ©faire mĂ©ticuleusement les rĂ©formes qui lui sont proposĂ©es ». Sans ĂȘtre dupes de l’impartialitĂ© de nos procureurs, examinons les deux grands chefs d’accusation qui sont aujourd’hui avancĂ©s. Car les Français ont droit Ă  la vĂ©ritĂ©. PremiĂšrement, le SĂ©nat est-il dans une opposition systĂ©matique au prĂ©sident de la RĂ©publique ? Si tel Ă©tait le cas, comment alors expliquer que depuis le dĂ©but du quinquennat, plus de 75 % des textes ayant Ă©tĂ© soumis Ă  la Haute AssemblĂ©e par le gouvernement aient Ă©tĂ© adoptĂ©s par la majoritĂ© sĂ©natoriale ? Ce qui en revanche n’est pas dans notre ADN, c’est le clonage issus des diffĂ©rentes sensibilitĂ©s de la droite et du centre, siĂ©geant dans une assemblĂ©e dont l’histoire, la culture comme les missions exigent de ses membres une rĂ©sistance aux pulsions partisanes comme aux pressions institutionnelles, nous avons nos convictions. Lorsqu’elles s’accordent avec les dĂ©cisions du gouvernement, comme sur les ordonnances travail ou la rĂ©forme ferroviaire, nous le soutenons. Lorsque le chemin proposĂ© ne nous semble pas emprunter la bonne direction, nous le disons. Quoi de plus naturel dans une dĂ©mocratie ? Du reste, cette franchise parlementaire est un indicateur de bonne santĂ© rĂ©publicaine quand les reprĂ©sentants de la nation conditionnent leur droit de dire au devoir d’obĂ©ir, quand le consensus obligatoire se substitue au dĂ©bat contradictoire, alors le peuple se tourne vers les populismes. Mise en sourdine du Parlement DeuxiĂšmement, le SĂ©nat s’oppose-t-il Ă  la rĂ©forme constitutionnelle ? Non, deux fois non ! Non seulement, nous sommes ouverts et favorables Ă  une modification de la Constitution, mais nous ne nous opposons ni Ă  la rĂ©duction du nombre de dĂ©putĂ©s et de sĂ©nateurs ni Ă  la limitation dans le temps de leurs mandats. Tout juste demandons-nous au gouvernement qu’au sein de ce contrat constitutionnel renouvelĂ© figurent deux grandes garanties. La premiĂšre est territoriale. Personne n’ignore dĂ©sormais que la fracture entre les territoires abĂźme chaque jour un peu plus notre tissu national. Tissu dans lequel le projet du gouvernement risque pourtant de crĂ©er de nouveaux accrocs pas moins d’une quarantaine de dĂ©partements, trĂšs majoritairement ruraux, ne disposeraient que d’un seul sĂ©nateur quand d’autres – urbains naturellement – en compteraient prĂšs de 10 fois plus ! Il vous reste de cet article Ă  lire. La suite est rĂ©servĂ©e aux abonnĂ©s. Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil Ă  la fois Ce message s’affichera sur l’autre appareil. DĂ©couvrir les offres multicomptes Parce qu’une autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil Ă  la fois ordinateur, tĂ©lĂ©phone ou tablette. Comment ne plus voir ce message ? En cliquant sur » et en vous assurant que vous ĂȘtes la seule personne Ă  consulter Le Monde avec ce compte. Que se passera-t-il si vous continuez Ă  lire ici ? Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connectĂ© avec ce compte. Y a-t-il d’autres limites ? Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant Ă  des moments diffĂ©rents. Vous ignorez qui est l’autre personne ? Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.
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Sinous avons le devoir de chercher la vĂ©ritĂ© (et non simplement le savoir), c'est parce que nous avons le devoir de devenir des hommes "vĂ©ritables" et si nous avons ce devoir, c'est que son humanitĂ© n'est pas donnĂ©e Ă  l'homme, mais doit ĂȘtre conquise. "Et il me sera loisible de possĂ©der la vĂ©ritĂ© dans une Ăąme et dans un corps." ï»żEpreuve corrigĂ©e du BAC S 2012 de philosophie dissertation Avons-nous le devoir de chercher la vĂ©ritĂ© ? Au prĂ©alable, il convient d’interroger les notions, les termes de ce sujet. Par devoir, il faut entendre obligation morale », Ă  l’échelle d’un individu comme obligation qu’on se donne Ă  soi-mĂȘme comme aiguillon dans l’existence ou Ă  celle du genre humain. Cette obligation donne sens Ă  notre vie direction et signification. On peut aussi concevoir le devoir en question comme une nĂ©cessitĂ© en vue d’obtenir autre chose que la vĂ©ritĂ© elle-mĂȘme. L’obtention de celle-ci serait la condition sine qua non du bonheur, de la sagesse. Une voie obligĂ©e, escarpĂ©e mais bĂ©nĂ©fique vers quelque chose de supĂ©rieur. La vĂ©ritĂ© est une valeur suprĂȘme. Platon place le Vrai sur le mĂȘme plan que le Beau ou le Bien. Ses Ă©quivalents et contraires seront intĂ©ressants Ă  interroger la vĂ©ritĂ© est-elle synonyme de rĂ©alitĂ© ? L’erreur, l’illusion semblent ses contraires. Les domaines Ă  Ă©tudier ne seront pas uniquement Ă©thiques ou mĂ©taphysiques mais bien sĂ»r aussi scientifiques et pourquoi pas politiques. La troisiĂšme notion clĂ© dans cet intitulĂ© rĂ©side dans le verbe chercher. Il faut lui opposer trouver ». Le sujet nous interroge sur la quĂȘte de la vĂ©ritĂ©, comme dynamique. L’enjeu principal n’est donc pas l’obtention de la vĂ©ritĂ© mais le cheminement qui mĂšne Ă  elle avec tout ce que cela peut supposer le chemin peut ĂȘtre douloureux, mais Ă©galement vain. Trouve-t-on un jour la vĂ©ritĂ© ? Qui peut prĂ©tendre la dĂ©couvrir ? La vĂ©ritĂ© est-elle pĂ©renne Ă  l’échelle de l’humanitĂ© ? Que se passe-t-il si nous ne nous soumettons pas Ă  ce devoir ? Sommes- nous encore Ă  la hauteur des attentes de notre condition ? Sommes-nous dignes d’ĂȘtre humains ? Renoncer Ă  cet effort, fĂ»t-il vain, n’est-ce pas se complaire dans l’illusion ? Bien sĂ»r, nous risquons l’erreur Ă  chercher ainsi mais l’erreur serait moins prĂ©judiciable Ă  notre condition que l’illusion, facile, dont nous serions complices. L’erreur n’est donc pas Ă  craindre. Elle constitue souvent une Ă©tape sur le chemin de la vĂ©ritĂ©. Cette quĂȘte de la vĂ©ritĂ© est un exercice difficile, douloureux et qui peut ne pas ĂȘtre couronnĂ© de succĂšs. On peut chercher assidument la vĂ©ritĂ© et ne jamais la trouver. Mais c’est sans doute plus honorable de continuer de la chercher que d’abandonner ce projet et de se contenter d’un ersatz de vĂ©ritĂ©, ce qui d’ailleurs n’aurait pas de sens. Certes et c’est tout le paradoxe, nous serions plus heureux dans l’illusion. C’est un Ă©tat fini, qui singe le bonheur, la plĂ©nitude. Les hommes de la caverne platonicienne croient ce qu’ils voient sur le mur. Ils prennent ces ombres pour la rĂ©alitĂ©, pour le vrai. Or il faut un sage pour guider tout un groupe vers la VĂ©ritĂ©, hors de la caverne, aux rayons du soleil. Une fois la VĂ©ritĂ© rĂ©vĂ©lĂ©e, les illusions semblent bien fades. Reste un cas de figure une vĂ©ritĂ© qu’il ne serait pas bon ou pas agrĂ©able de dĂ©couvrir. Faut-il s’obstiner Ă  la chercher ? Sans doute pas, pas Ă  tout prix mais cette quĂȘte est souvent un exercice intellectuel insĂ©parable des dĂ©couvertes elles-mĂȘmes. L’esprit humain est ainsi fait qu’il est passionnĂ© par la recherche et ne saurait que difficilement s’imposer, en la matiĂšre, de limites. Vous cherchez un cour de philosophie ? Proposition de plan I- La quĂȘte de la vĂ©ritĂ© est un exercice difficile 1- Un exercice qui exige des qualitĂ©s nombreuses patience, discipline, honnĂȘteté  Ref. possible Descartes, Discours de la mĂ©thode, la dĂ©marche scientifique dans son ensemble ; la dĂ©marche maĂŻeutique de Socrate dans les discours platoniciens 2- Le spectre de l’erreur fausse menace, finalement, mais Ă©tape nĂ©cessaire vers l’obtention de qqc Ref. possible Popper, Conjectures et rĂ©futations, le concept de falsifiabilitĂ© de la science 3- Une vĂ©ritĂ© inaccessible ? Une vĂ©ritĂ© une a-t-elle un sens ? Ref. possible thĂ©orie de la relativitĂ© puis de la relativitĂ© restreinte, aujourd’hui mise Ă  mal par des recherches nouvelles. II- Une obligation morale inhĂ©rente Ă  la condition humaine 1- Les hommes sont les seuls ĂȘtres vivants Ă  pouvoir prĂ©tendre Ă  cette dynamique 2- L’homme ne peut se contenter de l’illusion bien que cette derniĂšre soit apparemment confortable Ref. possible Platon, La RĂ©publique, le mythe de la Caverne 3- La quĂȘte de la vĂ©ritĂ© est la route vers la sagesse, vers la connaissance voire vers le bonheur. 4- Une quĂȘte en toutes circonstances ? Limites morales de la recherche de la vĂ©ritĂ©/ goĂ»t pour l’exercice intellectuel qu’elle constitue.
dissertation: Avons-nous le devoir de chercher la vĂ©ritĂ© ? Au prĂ©alable, il convient d’interroger les notions, les termes de ce sujet. Par devoir, il faut
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ï»żLavĂ©ritĂ© est une valeur de la connaissance, relevant du domaine de la science ; la notion de devoir est une valeur de l’existence, relevant du domaine de la morale ou de l’éthique. Donc l’idĂ©e d’un devoir de chercher la vĂ©ritĂ© peut paraĂźtre Ă©trange, d’autant qu’on recherche la vĂ©ritĂ© en science et ailleurs. Il y a un dĂ©sir de vĂ©ritĂ©, un devoir
suite page 1 C’est dans l’introduction que le problĂšme doit ĂȘtre posĂ© ; il sera discutĂ© tout au long du dĂ©veloppement. La problĂ©matisation est un exercice relativement artificiel qui, plus qu’un autre, demande que l’habiletĂ© soit entraĂźnĂ©e. Voici plusieurs techniques pour problĂ©matiser la question d’un sujet de dissertation ; suivant les sujets, elles sont d’inĂ©gale valeur elles peuvent parfois se cumuler ou se confondre. Toutefois, le but de toute problĂ©matisation est d’aboutir Ă  un problĂšme = l’opposition Ă©quilibrĂ©e de deux rĂ©ponses immĂ©diates, crĂ©dibles mais aporĂ©tiques. Technique de l’opposition problĂ©matique si, dans une dissertation, il doit y avoir une opposition franche d’un cĂŽtĂ©, oui
 mais d’un autre cĂŽtĂ©, non
 c’est dans l’introduction et non pas dans le dĂ©veloppement. Pour trouver une opposition, il suffit simplement de s’opposer Ă  la question posĂ©e et de dĂ©plier toute la justification de cette opposition. Une simple diffĂ©rence ne fait pas toujours une opposition. Technique de la question essentielle convertir un sujet de dissertation en question essentielle sous la forme canonique du qu’est-ce que
 ? » permet de cadrer, d’encadrer, et d’orienter le dĂ©veloppement dans lequel il s’agit de construire par la discussion la dĂ©finition du terme essentiel ». Technique du moyen terme sous-jacent un troisiĂšme terme – le moyen terme » – peut permettre d’expliciter l’opposition entre deux termes forts d’un sujet. Il s’agit de faire attention de ne pas glisser hors du cadre problĂ©matique du sujet. Technique de la contradiction interne le problĂšme peut quelquefois se trouver dans la contradiction non pas entre deux termes du sujet, mais entre leurs consĂ©quences apparentes et prĂ©visibles. La problĂ©matisation reviendra Ă  dĂ©gager explicitement cette contradiction. Technique de l’alternative au moyen d’une alternative, le problĂšme se prĂ©sente explicitement comme une discussion entre deux solutions exclusives l’une de l’autre ou bien
 ou bien
 Technique du paradoxe le problĂšme peut quelquefois se trouver dans un paradoxe explicite entre deux termes du sujet. La problĂ©matisation reviendra Ă  clarifier et renforcer ce paradoxe. La problĂ©matisation sera rĂ©ussie si elle Ă©vite un contresens ou un hors-sujet. elle permet de vraiment lancer la discussion dans le dĂ©veloppement. Quand ce n’est pas le cas, l’introduction est dĂ©sĂ©quilibrĂ©e et provoque souvent un plan contradictoire en oui/non ou l’une de ses variantes. N’avons-nous de devoirs qu’envers autrui ? Raisonne-t-on bien quand on veut avoir raison Ă  tout prix ? Faut-il prĂ©fĂ©rer le bonheur Ă  la justice ? PrĂ©supposĂ©s Nous avons des devoirs Des devoirs envers autrui Raisonner avoir raison. Nous voulons Ă  tout prix avoir raison. Concurrence entre justice et bonheur. De fait, nous prĂ©fĂ©rons le bonheur. Hors sujets Avons-nous des devoirs envers autrui ? Raisonne-t-on bien quand on veut avoir raison ? Faut-il avoir raison Ă  tout prix ? Qu’est-ce qu’une prĂ©fĂ©rence ? PrĂ©fĂ©rons-nous le bonheur Ă  la justice ? Opposition problĂ©matique Non
 mais, nous avons aussi des devoirs envers soi ; ou envers la nature. Non
 mais, on raisonne bien si on peut accepter d’avoir tort. Non
 mais, il faut que bonheur et justice s’harmonisent. Question essentielle Qu’est-ce qu’un devoir ? Qu’est-ce que bien raisonner ? Bonheur et justice Moyen terme Respect peut-on se respecter sil’on ne respecte pas l’autre ? Et rĂ©ciproquement ? Discussion d’un cĂŽtĂ©, c’est un exercice de rationalitĂ© rationnelle ; de l’autre, elle est impraticable sans tolĂ©rance raisonnable. Paix d’un cĂŽtĂ©, ne pas s’occuper du malheur des autres, c’est prĂ©fĂ©rer sa tranquillitĂ© sa propre paix ; de l’autre, la Paix est le but de la justice. Contradiction externe Si la raison est la mĂȘme chez tous, comment peut-on avoir tort de partager une idĂ©e ? Pas de bonheur si injustice et pas de justice si malheur. Alternative Ou bien, il n’y a de devoirs qu’envers autrui, ou bien ce ne sont pas les seuls devoirs. Soit on veut avoir raison Ă  tout prix et c’est une faute de raisonnement trop de cƓur, soit on accepte d’avoir tort et ce serait raisonnablement bien. Soit on prĂ©fĂšre le bonheur et ce ne peut ĂȘtre un devoir, soit on prĂ©fĂšre la justice mais la justice n’est pas affaire de prĂ©fĂ©rence. Paradoxe MĂȘme si nous avons des devoirs envers nous aucun devoir pour un homme seul. On aurait tort d’avoir passionnĂ©ment raison et raison de ne pas avoir toujours raison. Que valent et un bonheur injuste s’il n’est pas durable et une justice qui fait le malheur ? Connaissons-nous mieux le passĂ© que le prĂ©sent ? Pourquoi voulons-nous ĂȘtre libres ? Le langage ne sert-il qu’a communiquer ? PrĂ©supposĂ©s Nous connaissons le passĂ©. Nous connaissons le prĂ©sent. Nous disposons d’une volontĂ©. Nous voulons ĂȘtre libres. Le langage a une utilitĂ©. Le langage sert Ă  communiquer. Hors sujets Connaissons-nous mieux le prĂ©sent que le passĂ© ? Voulons-nous ĂȘtre libres ? Sommes-nous libres ? Le langage sert-il Ă  communiquer ? Ne peut-on communiquer qu’en parlant ? Opposition problĂ©matique Non
, mais nous connaissons autant le passĂ© que le prĂ©sent. Non
, mais il sert aussi Ă  former ses pensĂ©es. Former formuler. Question essentielle Qu’est-ce que la connaissance du sens du passĂ© historique ? Qu’est-ce que la libertĂ© ? Quelles sont les fonctions du langage ? Moyen terme Futur d’un cĂŽtĂ© le prĂ©sent est un futur passĂ© ; de l’autre, nous ne intĂ©ressons au passĂ© que pour le futur. Infini d’un cĂŽtĂ©, la volontĂ© est l’infini en nous Descartes ; de l’autre, une libertĂ© infinie ou illimitĂ©e rendrait incompatibles les libertĂ©s. Animal s’il y a un langage animal, c’est un outil de communication. Mais d’un autre cĂŽtĂ©, la langage humain peut seul exprimer une pensĂ©e. Contradiction externe Si oui, comment peut-on, mieux que ceux qui l’ont vĂ©cu comme prĂ©sent, connaĂźtre le passĂ© ? Parce que nous ne le sommes pas ; parce que nous le sommes ; mais alors pas de diffĂ©rence entre libertĂ© et non-libertĂ© ? MĂȘme s’il ne sert qu’à communiquer, ce qui est communiquĂ© peut-il exister sansune autre fonction du langage ? Alternative Soit nous connaissons mieux le passĂ© recul rĂ©trospectif ; soit nous connais-sons mieux le prĂ©sent vivacitĂ© du prĂ©sent. Voulons-nous ĂȘtre libres parce que nous le sommes ou bien parce que nous ne le sommes pas ? Le langage sert-il Ă  communiquer ou bien Ă  penser ? Paradoxe Ce serait de mieux connaĂźtre l’absent que le prĂ©sent, l’autre que le mĂȘme, le pluriel que le singulier. La volontĂ© suppose la libertĂ©. Vouloir ĂȘtre libre, c’est donc vouloir ĂȘtre plus libre ; sans fin ? Mais la libertĂ© illimitĂ©e est-elle la libertĂ© ? Si la langage ne sert qu’à communiquer, d’oĂč peuvent bien naĂźtre les contenus Ă  communiquer ? Les hommes ont-ils besoin d’ĂȘtre gouvernĂ©s ? L’homme cherche-t-il toujours Ă  connaĂźtre la vĂ©ritĂ© ? Prendre conscience de soi, est-ce devenir Ă©tranger Ă  soi ? PrĂ©supposĂ©s Les hommes vivent ensemble. Cette vie ensemble peut ĂȘtre politique. La vĂ©ritĂ© existe, l’homme peut la connaĂźtre. Pour connaĂźtre la vĂ©ritĂ©, il doit la chercher. On peut prendre conscience de soi. On peut devenir Ă©tranger Ă  soi. Hors sujets Peut-on gouverner les hommes ? L’homme cherche-t-il Ă  connaĂźtre la vĂ©ritĂ© ? L’homme connaĂźt-il toujours la vĂ©ritĂ© ? Doit-on prendre conscience de soi ? Peut-on prendre conscience de soi ? Opposition problĂ©matique Non
, mais ils ont la volontĂ© d’ĂȘtre libres. Ou, besoin d’ĂȘtre Ă©duquĂ©s. Ou, besoin de se gouverner. Non
, mais il la cherche souvent ou parfois. Non
, mais c’est rester Ă©tranger Ă  soi ; ou, c’est devenir proche de soi. Question essentielle Qu’est-ce que l’homme par rapport Ă  la libertĂ© ? Qu’est-ce que l’homme par rapport Ă  la vĂ©ritĂ© ? Qu’est-ce que prendre conscience de soi ? Moyen terme Animal le besoin est ce qui est animal en l’homme, or les animaux n’ont pas de gouvernement. ProgrĂšs l’homme accumule des vĂ©ritĂ©s sur lesquelles il s’appuie pour en chercher toujours d’autres. Recul on ne peut pas se connaĂźtre sans prendre du recul, mais se reculer trop, c’est risquer de se couper de soi. Contradiction externe p> On ne gouverne pas des animaux, mais c’est en tant qu’animaux que les hommes doivent ĂȘtre gouvernĂ©s. S’il cherche toujours, c’est qu’il n’a toujours pas trouvĂ© la vĂ©ritĂ© et s’il ne cherche pas, il ne peut jamais la trouver introuvable vĂ©ritĂ© ? Que l’on prenne ou non conscience de soi, le rĂ©sultat semble ĂȘtre le mĂȘme une Ă©trangetĂ© Ă  soi. Alternative Soit oui et le risque est la tyrannie goĂ»t du pouvoir ; soit non et le risque est l’anarchie dĂ©goĂ»t du pouvoir. Soit c’est devenir Ă©tranger Ă  soi, soit c’est cesser d’ĂȘtre Ă©tranger Ă  soi. Paradoxe Si les hommes ont besoin d’ĂȘtre gouvernĂ©s, celui qui les gouvernera a-t-il besoin Ă  son tour d’ĂȘtre gouvernĂ© ? Si l’homme cherche toujours la vĂ©ritĂ©, serait-ce qu’il ne la trouve jamais ? Pourquoi alors la chercher ? Comment en prenant conscience de soi-mĂȘme, pourrait-on devenir autre ? source
Pourparler de ce livre qu’il a longtemps portĂ©, craignant des annĂ©es durant d’approcher ce passĂ© familial, redoutant d’aborder cet hĂ©ritage obscur, ce passĂ© «honteux» d’aĂŻeux qui avaient fait les mauvais choix politiques, nous retrouvons Javier Cercas dans le foyer d’un hĂŽtel Ă  Paris, juste derriĂšre la place de l’OdĂ©on. L’écrivain revient tout juste d’Angleterre
En 2005, je suis tombĂ©e gravement malade. Mon mari m’a invitĂ©e Ă  chercher les moyens pour la guĂ©rison, mais sans succĂšs. Alors que je n’avais nulle part oĂč aller, j’ai entendu dire que ma condition s’amĂ©liorerait une fois que je pouvais croire dans le Seigneur JĂ©sus. Je me suis donc rendue Ă  une Ă©glise pour chercher de l’assistance auprĂšs d’un pasteur. AprĂšs que le pasteur eut priĂ© pour moi Ă  plusieurs reprises, j’ai peu Ă  peu recouvrĂ© de ma maladie. DĂšs lors, j’ai cru que le Seigneur JĂ©sus est le vrai Dieu. Dans mon temps libre, je me rendais Ă  l’église pour vĂ©nĂ©rer, mais je ne lisais pas la Bible ni priais frĂ©quemment. En aoĂ»t 2013, mon mari a Ă©tĂ© soudainement apprĂ©hendĂ© et jetĂ© en prison Ă  la suite d’une transaction commerciale, faisant face Ă  l’éventualitĂ© de passer le reste de sa vie en prison. Ce fut comme un Ă©clair par un temps ensoleillĂ©, et j’étais dĂ©semparĂ©e. Impuissante, je ne pouvais que jeĂ»ner constamment, et persĂ©vĂ©rer dans mes priĂšres au Seigneur. Je remercie le Seigneur pour avoir exaucĂ© mes priĂšres. Deux mois plus tard, mon mari a Ă©tĂ© libĂ©rĂ©. Cette expĂ©rience m’a profondĂ©ment touchĂ©e. J’ai personnellement expĂ©rimentĂ© que le Seigneur est pour moi la vĂ©ritable aide qui ne manque jamais, et qu’Il est Celui sur qui il me faut compter Ă  tout moment, donc j’ai rĂ©solu de rester toujours aux cĂŽtĂ©s du Seigneur, et de mieux Le servir. DĂšs lors, je prenais souvent le pasteur pour rĂ©pandre l’évangile et rendre tĂ©moignage dans le village. Je n’ai jamais Ă©tĂ© absente aux rĂ©unions hebdomadaires et je paie Ă©galement la dĂźme de mon salaire. En temps ordinaires, lorsque je suis Ă  la maison, je rĂ©unis toute ma famille pour prier et lire la Bible chaque matin et soir. Du fait que nous vivions une vie assez riche, mes jeunes frĂšres, neveux, niĂšces, et quelques orphelins, tous s’étaient tournĂ©s vers nous. Au maximum, il y avait 22 personnes chez moi. Bien que je ne sois pas instruite et ne puisse pas prĂȘcher, par ma foi au Seigneur, je suis un modĂšle. À cette Ă©poque, mon plus grand souhait Ă©tait que chaque membre de ma famille puisse ĂȘtre un bon croyant dans le Seigneur et servir sincĂšrement le Seigneur. Par consĂ©quent, j’ai dĂ©ployĂ© des efforts pour agir selon les enseignements du Seigneur dans la vie rĂ©elle, dans l’espoir que mon comportement stimulerait positivement toute ma famille. En mĂȘme temps, je jugeais que tant que je poursuivais et me dĂ©pensais de cette maniĂšre, avec persistance et persĂ©vĂ©rance jusqu’au bout, j’allais certainement entrer dans le royaume des cieux. Cependant, pour une raison que j’ignore, ma foi s’est soudainement refroidie en 2016, et j’ai frĂ©quemment vĂ©cu dans la nĂ©gativitĂ© et la faiblesse. Je ne pouvais pas sentir la prĂ©sence du Seigneur, beaucoup moins je ne pouvais pas pratiquer Ses enseignements. Chaque fois que je voyais que les membres de ma famille ne se conformaient pas Ă  ma volontĂ©, je ne pouvais pas m’empĂȘcher de m’emporter. MĂȘme jusque dans les petites choses comme balayer et passer la serpilliĂšre, si cela n’était pas agrĂ©able Ă  mes yeux, je harcelais les autres sans cesse. D’ailleurs, je me disputais souvent Ă  la maison avec mon mari pour des futilitĂ©s. En consĂ©quence, tout le monde s’est lassĂ© et a eu peur de moi, et m’évitait souvent. En fait, chaque fois que je m’emportais ou me querellais avec ma famille, je me sentais trĂšs triste et condamnĂ©e, pensant Je crois au Seigneur. Comment se fait-il que je pĂšche en paroles ? » Mais rien ne changeait aprĂšs la confession de mes pĂ©chĂ©s. Ce qui m’attristait davantage Ă©tait que, de par mon influence, ils perdirent tout intĂ©rĂȘt Ă  se rĂ©unir et Ă  lire la Bible. Non seulement j’ai failli de les inciter Ă  aller de l’avant, mais je les ai dĂ©couragĂ©s. Je ne saurais dire combien de fois je suis venue devant le Seigneur pour prier, Seigneur, je Te rends toujours triste et Te déçois. J’ai clairement rĂ©solu de ne rien faire absolument qui Te dĂ©plaise. Mais alors, je n’arrive pas Ă  m’empĂȘcher de pĂ©cher. Je brise toujours mes promesses, je T’attriste donc constamment. Ô Seigneur, puisse-Tu m’aider. Je ne veux rĂ©ellement pas vivre dans ce genre d’état, et je ne veux ĂȘtre redevable Ă  aucune Ăąme, beaucoup moins ĂȘtre une personne qui sera abandonnĂ©e de Toi. » Pour Ă©viter toute dĂ©pression, j’ai dĂ©cidĂ© de renforcer mes efforts en lisant la Bible, et me rendais mĂȘme sur une montagne pour jeĂ»ner et prier. Cependant, il y avait des moments oĂč je ne lisais que quelques versets dans la Bible et mes yeux se brouillaient ; je m’endormais avant de faire ma priĂšre. Je ne voulais pas abandonner, alors je suis allĂ©e visiter quelques Églises locales, dans l’espoir de trouver une Église avec l’Ɠuvre du Saint-Esprit. Contre toute attente, la situation dans la plupart des Églises Ă©tait la mĂȘme. Partout, les croyants sont devenus nĂ©gatifs et faibles, convoitant les plaisirs du monde. ConfrontĂ© Ă  l’état de l’Église, le pasteur m’a dit qu’il n’importe pas au Seigneur que nous soyons faibles ; tant que nous ne nous sommes pas Ă©loignĂ©s de la voie du Seigneur ou ne Le trahissons, mais nous continuons Ă  nous dĂ©penser et Ă  nous sacrifier pour Lui, et Ă  persĂ©vĂ©rer jusqu’à la fin, nous, croyants, pourrons sĂ»rement entrer dans le royaume des cieux. À premiĂšre vue, ces paroles semblaient ĂȘtre justes, mais je ne m’étais jamais sentie rassurĂ©e. Dans ma confusion, un jour de novembre 2017, j’ai fait connaissance avec sƓur Qin d’Allemagne sur Facebook. Un jour, je lui ai envoyĂ© un message parce que je me sentais vraiment en dĂ©tresse et mon esprit Ă©tait assombri, ce qui signifiait que j’étais dĂ©sireuse de retrouver ma foi et mon amour pour le Seigneur. Elle a Ă©changĂ© avec moi, PrĂ©sentement, il y a une dĂ©solation gĂ©nĂ©ralisĂ©e dans le monde de la religion et la faim y sĂ©vit. Les croyants ne peuvent pas sentir la prĂ©sence du Seigneur, et leur esprit s’est assombri et affaibli. Ils ont perdu leur cƓur d’amour pour le Seigneur, et cela devient de plus en plus facile pour eux de suivre la chair pour pĂ©cher, et ils ne peuvent pas s’en tenir aux enseignements du Seigneur. Ces conditions sont trĂšs dangereuses. Nous devons ĂȘtre vigilants et prier davantage. Je vais vous envoyer un paragraphe de paroles et vous pourrez le lire. » C’est alors que je vis les paroles qui disaient Si tu es incapable de rassembler la force en toi pour aimer Dieu, alors comment peux-tu prier ? Tu devrais dire “O Dieu ! Mon cƓur est dans l’incapacitĂ© de T’aimer vĂ©ritablement, je veux T’aimer mais je manque de force. Que devrais-je faire ? Je souhaite que Tu ouvres les yeux de mon esprit, je veux que Ton Esprit touche mon cƓur, afin que devant Toi je me dĂ©pouille de tous les Ă©tats passifs, et sans contraintes de qui que soit, objet ou chose ; j’ouvre complĂštement mon cƓur devant Toi, [
] Maintenant, je poursuis T’aimer, et que Tu me laisse T’aimer ou pas, et quelle que soit la façon dont Satan se mĂȘle, je suis dĂ©terminĂ© Ă  T’aimer”. Lorsque tu rencontres de telles choses, tu pries de cette façon. Si tu le fais tous les jours, la force d’aimer Dieu S’élĂšvera graduellement. » Extrait de Concernant la pratique de la priĂšre » AprĂšs avoir lu ce passage, j’ai versĂ© des larmes, en pensant Ces paroles sont vraiment bonnes, elles correspondent parfaitement Ă  ma condition actuelle. Il me faut faire une priĂšre Ă  cƓur ouvert comme celle-ci Ă  Dieu. » En lisant ces paroles, je sentis mon cƓur se rapprocher de plus en plus de Dieu, et qu’une puissance se dĂ©versait dans mon cƓur. Puis elle m’a dit Ma sƓur, si nous sommes privĂ©s de la prĂ©sence du Seigneur dans notre foi au Seigneur, nous ne pouvons pas gagner Sa reconnaissance. Donc, nous ne pouvons simplement pas tomber dans une condition de nĂ©gativitĂ© et de faiblesse, mais au contraire, nous devons chercher Son apparition d’une façon positive. Ce n’est qu’en trouvant les traces du Seigneur et la fontaine intarissable de vie que notre esprit assoiffĂ© peut obtenir nourriture et soutien, et que notre foi et notre amour peuvent ĂȘtre restaurĂ©s. C’est maintenant les derniers jours, et les prophĂ©ties du retour du Seigneur dans la Bible se sont fondamentalement accomplies. À ce moment critique de l’accueil du Seigneur, nous devrions tenir plus de rĂ©unions, chercher la vĂ©ritĂ©, et rechercher l’apparition du Seigneur avec les frĂšres et sƓurs qui poursuivent la vĂ©ritĂ©. De cette façon, nous pouvons trouver les traces du Seigneur, et ne pas ĂȘtre abandonnĂ©s du Seigneur. Par la suite, sƓur Qin m’a prĂ©sentĂ© sƓur Lucy et sƓur Xiling. Lorsque les sƓurs m’ont invitĂ©e Ă  des rĂ©unions, je pensais qu’elles allaient interprĂ©ter la Bible avec moi. Arrogante, je pensais connaĂźtre dĂ©jĂ  de quoi elles allaient parler. Par consĂ©quent, je ne me prĂ©sentais pas souvent en ligne, et mĂȘme si j’ai parfois eu une brĂšve rencontre avec elles, j’étais distraite. Une fois, je les ai entendues dire le nom de Dieu change toujours lorsque Son Ɠuvre change, de sorte que Dieu ne porte plus le nom de JĂ©sus au moment oĂč Il vient accomplir Son Ɠuvre dans les derniers jours, mais Il est appelĂ© du nom de Dieu Tout-Puissant ». A ce moment-lĂ , je m’accrochais encore aux lettres de la Bible, croyant que ce n’est qu’en priant au nom du Seigneur JĂ©sus que nous pourrions ĂȘtre sauvĂ©s, alors je ne m’étais intĂ©ressĂ©e ni aux rĂ©unions ni Ă  la recherche. DĂ©sobĂ©issante que j’étais, Dieu n’a pas renoncĂ© Ă  me sauver, mais continuait Ă  me toucher. Un matin, je me suis sentie tout Ă  coup vide et ennuyĂ©e, donc j’ai ouvert YouTube et entrĂ© les mots L’Église de Dieu Tout-Puissant », qui avait Ă©tĂ© mentionnĂ©e par les sƓurs. Je ne m’attendais pas Ă  voir autant de films et de vidĂ©os Ă©vangĂ©liques sur les pages qui s’étaient affichĂ©es. J’ai cliquĂ© sur les vidĂ©os “Awakening in the Adversity of Persecution” et Douceur dans l’adversitĂ© » et j’ai commencĂ© Ă  regarder. Pendant que je regardais, j’ai Ă©tĂ© profondĂ©ment attirĂ©e et Ă©mue par les expĂ©riences des protagonistes. Les protagonistes, face aux tortures cruelles, Ă©taient encore capables de maintenir leur foi et leur amour pour Dieu, ce Ă  quoi j’aspirais. Je pleurais tout au long de la visualisation des films. À ma grande surprise, j’ai vu dans la vidĂ©o les mots que la sƓur m’avait dĂ©jĂ  envoyĂ©s sur l’approche de la priĂšre. À ce moment-lĂ , je suis arrivĂ©e Ă  comprendre que ces mots Ă©taient un extrait d’un livre de l’Église de Dieu Tout-Puissant. En mĂȘme temps, je me suis vaguement rappelĂ© les paroles que les sƓurs avaient lues pour moi, disant que Dieu Ă©tait autrefois appelĂ© l’Éternel, et aussi JĂ©sus, et aujourd’hui Il est appelĂ© le Tout-Puissant Dieu Lui-mĂȘme qui est revenu dans les derniers jours. Selon cette lumiĂšre, Dieu Tout-Puissant est le Seigneur JĂ©sus qui est de retour. Je me suis immĂ©diatement assise sur mon lit et envoyĂ© des messages Ă  sƓur Qin, lui fixant un rendez-vous pour une rĂ©union. Lors de la rĂ©union, je leur ai directement dit Le tĂ©moignage que m’aviez donnĂ© est-il l’Ɠuvre de Dieu Tout-Puissant ? En regardant les films, j’ai compris que Dieu Tout-Puissant est le Seigneur JĂ©sus de retour dans la chair. » AprĂšs avoir entendu cela, sƓur Lucy m’a dit avec enthousiasme Ma sƓur, tu t’es enfin rĂ©veillĂ©e ! Avant, nous t’avons dit tant de choses, mais tu n’absorbais rien, ni ne comprenais. Aujourd’hui, tu t’es enfin rĂ©veillĂ©e. Dieu soit louĂ© pour Sa grĂące. » À ce moment-lĂ , je me suis sentie tout Ă  la fois heureuse et honteuse. Depuis ce jour-lĂ , j’avais trois ou quatre rĂ©unions par semaine avec les sƓurs, et je regardais des films et des vidĂ©os d’hymnes du matin au soir. Plus je regardais, plus je sentais mon cƓur briller, et je ne me sentais pas du tout fatiguĂ©e ou lassĂ©e. De plus, je sentais que j’avais regagnĂ© la foi et l’amour pour Dieu. C’était comme si j’étais retournĂ©e dans l’étreinte de Dieu, et je me sentais trĂšs heureuse. Au cours des rĂ©unions suivantes, je me suis efforcĂ© de chercher davantage pourquoi mon Ă©tat de pĂ©chĂ©-et-confession ne pouvait pas ĂȘtre rĂ©solu et ce qu’était la racine profonde du problĂšme. Elles Ă©changĂšrent avec moi en dĂ©tail selon les paroles de Dieu. Dieu dit À l’époque, l’Ɠuvre de JĂ©sus Ă©tait la rĂ©demption de toute l’humanitĂ©. Les pĂ©chĂ©s de tous ceux qui croyaient en Lui Ă©taient pardonnĂ©s ; tant que tu croyais en Lui, Il te rachetait ; si tu croyais en Lui, tu n’étais plus un pĂ©cheur, tu avais Ă©tĂ© relevĂ© de tes pĂ©chĂ©s. C’est cela que signifiait ĂȘtre sauvĂ© et ĂȘtre justifiĂ© par la foi. Pourtant, il y avait un reste de rĂ©bellion et d’opposition Ă  Dieu chez ceux qui croyaient et cela devait ĂȘtre retirĂ© lentement. Le salut ne signifiait pas que l’homme avait Ă©tĂ© complĂštement acquis par JĂ©sus, mais que l’homme n’appartenait plus au pĂ©chĂ©, que ses pĂ©chĂ©s avaient Ă©tĂ© pardonnĂ©s Ă  condition que tu croies, tu n’appartiendrais plus jamais au pĂ©chĂ©. » MĂȘme si l’homme est rachetĂ© et si ses pĂ©chĂ©s sont pardonnĂ©s, cela est considĂ©rĂ© comme si Dieu avait oubliĂ© les transgressions de l’homme et n’avait pas traitĂ© l’homme en conformitĂ© avec les transgressions de l’homme. Toutefois, lorsque l’homme vit dans la chair et qu’il n’a pas Ă©tĂ© libĂ©rĂ© du pĂ©chĂ©, il ne peut que continuer Ă  pĂ©cher, rĂ©vĂ©lant sans cesse son tempĂ©rament satanique corrompu. Cela est la vie que l’homme mĂšne, un cycle sans fin de pĂ©chĂ© et de pardon. La majoritĂ© des hommes pĂšchent dans la journĂ©e pour se confesser dans la soirĂ©e. Ainsi, mĂȘme si le sacrifice d’expiation est toujours efficace pour l’homme, il ne peut pas sauver l’homme du pĂ©chĂ©. Seulement la moitiĂ© de l’Ɠuvre du salut a Ă©tĂ© achevĂ©e, car l’homme a encore un tempĂ©rament corrompu. » SƓur Lucy a Ă©changĂ© Pourquoi les croyants dans le Seigneur JĂ©sus vivent-ils encore dans le cycle de pĂ©chĂ© et confession ? C’est une question cruciale pour nous. La Bible dit Car le salaire du pĂ©chĂ©, c’est la mort » Romains 6, 23. Tant que nous sommes encore pĂ©cheurs, nous ne pouvons pas avoir la vie Ă©ternelle ni entrer dans le royaume de Dieu. Par consĂ©quent, il est essentiel pour nous de trouver un moyen de nous affranchir du pĂ©chĂ©, et une fois que nous l’aurons fait, nous devrions ĂȘtre clairs Ă  ce sujet. Nous tous estimons que tant que nous croyons au Seigneur JĂ©sus, prions et nous repentons auprĂšs de Lui, nos pĂ©chĂ©s seront pardonnĂ©s. Cependant, nous ne savons pas la raison pour laquelle nous vivons dans le cycle de pĂ©chĂ© et de repentance sans aucun moyen de nous en sortir. En fait, c’est parce que nous n’avons pas une comprĂ©hension de l’Ɠuvre de Dieu. Comme nous le savons tous, Ă  l’ùre de la Loi, quand les gens commettaient des pĂ©chĂ©s, ils expiaient leurs pĂ©chĂ©s en faisant des sacrifices, et leurs pĂ©chĂ©s Ă©taient pardonnĂ©s aussi longtemps qu’ils faisaient des offrandes appropriĂ©es conformĂ©ment Ă  la Loi. Mais dans la derniĂšre pĂ©riode de l’ùre de la Loi, comme les gens commettaient trop de pĂ©chĂ©s, ils avaient de moins en moins de sacrifices Ă  offrir, ils offraient des sacrifices impropres pour tromper Dieu, par consĂ©quent toute l’humanitĂ© faisait face au danger d’ĂȘtre lĂ©gitimement condamnĂ©e et exĂ©cutĂ©e. Dans de telles circonstances, compte tenu de notre besoin, le Seigneur JĂ©sus s’est incarnĂ© comme le Fils de l’homme, et a Ă©tĂ© clouĂ© sur la croix pour nous, pour racheter l’humanitĂ© tout entiĂšre. Tant que nous prions au nom du Seigneur JĂ©sus, et reconnaissons nos pĂ©chĂ©s et nous repentons, nos pĂ©chĂ©s seront pardonnĂ©s, et nous ne serons plus soumis Ă  la condamnation et Ă  la punition, selon la Loi. Dieu cesse de nous considĂ©rer comme des pĂ©cheurs et nous pouvons directement prier Dieu, crier Ă  Lui et avoir part Ă  Sa grĂące abondante et Ă  la vĂ©ritĂ©. Pourtant, cela ne signifie pas que nous n’avons aucune nature pĂ©cheresse en nous. L’Ɠuvre du Seigneur JĂ©sus Ă©tait de sauver l’homme de la condamnation et de la servitude de la Loi, mais non pas de changer le tempĂ©rament de vie des gens. En fait, la cause profonde qui fait que nous commettions toujours des pĂ©chĂ©s est la nature de Satan en nous. Toutes sortes de philosophies, de pensĂ©es et d’opinions sataniques existent dans cette nature satanique. Si ce n’est pas rĂ©solu, on ne peut jamais Ă©chapper Ă  la situation de pĂ©cher le jour et de confesser la nuit. Dans le passĂ©, nous avons eu une certaine tolĂ©rance, la patience et le pardon envers les autres, et nous pouvions Ă©galement faire quelque chose de bĂ©nĂ©fique pour les autres. Mais ce ne sont que de bonnes actions temporaires, au lieu de la vie que nous devons vivre aprĂšs que nos pĂ©chĂ©s sont purifiĂ©s. Une fois que nous perdons l’Ɠuvre du Saint-Esprit et la prĂ©sence de Dieu, nous allons rĂ©pĂ©ter les erreurs du passĂ© DominĂ©s par la nature de Satan, nous rĂ©vĂ©lerons nos tempĂ©raments corrompus s’emporter, ĂȘtre arrogants, vaniteux, et intolĂ©rables Ă  outrance, et ainsi de suite. Ce que nous vivons est l’image de Satan. En outre, dans le passĂ© lorsque nous nous affairions et travaillions diligemment pour le Seigneur, faisions des sacrifices et nous dĂ©pensions et faisions des dons charitables, nous pensions que nous pratiquions l’amour pour le Seigneur. En fait, il ne s’agit lĂ  que de quelques bonnes actions extĂ©rieures, qui contiennent de nombreux Ă©lĂ©ments d’hypocrisie. Beaucoup de nos bonnes actions sont dominĂ©es par l’intention d’ĂȘtre bĂ©nis, et ne sont que des opĂ©rations transactionnelles avec Dieu afin que nous puissions Ă©changer notre sacrifice extĂ©rieur contre les bĂ©nĂ©dictions du royaume cĂ©leste, ce qui n’a rien Ă  voir avec la pratique de l’amour du Seigneur dans le vrai sens. On peut dire que, dirigĂ©s par les pensĂ©es et les vues de Satan tels que Chacun pour soi, Dieu pour tous », Aucun avantage, sans se lever tĂŽt » etc., nous avons quelques bons comportements. Mais nous n’aimions pas le Seigneur de tout notre cƓur, de toute notre Ăąme et de toute notre pensĂ©e. En bref, si cette nature satanique n’est pas rĂ©solue, nous pouvons toujours pĂ©cher et rĂ©sister Ă  Dieu, mĂȘme si nos pĂ©chĂ©s sont pardonnĂ©s, et nous ne serons jamais capables d’arriver Ă  ĂȘtre compatibles avec Dieu. Par consĂ©quent, le Seigneur JĂ©sus a dit qu’Il viendra, ce qui signifie qu’Il vient pour purifier et sauver complĂštement l’humanitĂ©, c’est cela l’Ɠuvre du jugement dans les derniers jours. » GrĂące Ă  la rĂ©vĂ©lation des paroles de Dieu et aux Ă©changes de la sƓur, je compris la raison pour laquelle je n’arrivais pas Ă  me libĂ©rer du contrĂŽle de ma nature pĂ©cheresse. Il s’avĂ©rait que dans mon cƓur il y avait toujours la nature satanique — pensĂ©es, vues et philosophies diverses de Satan, qui n’avait pas Ă©tĂ© purifiĂ©e Ă  l’ùre de la GrĂące. Par consĂ©quent, dĂ©passĂ©e par ces choses, je ne pouvais pas m’empĂȘcher de rĂ©vĂ©ler mon tempĂ©rament corrompu. Par la suite, je leur ai demandĂ© comment Dieu Tout-Puissant juge et chĂątie les hommes dans les derniers jours afin qu’ils puissent atteindre la puretĂ© et la transformation. Les sƓurs ont donc continuĂ© Ă  lire les paroles de Dieu et Ă  Ă©changer. Les paroles de Dieu disent Dans les derniers jours, le Christ utilise une variĂ©tĂ© de vĂ©ritĂ©s pour enseigner l’homme, exposer l’essence de l’homme et dissĂ©quer ses mots et ses actes. Ces paroles comprennent diverses vĂ©ritĂ©s, telles que le devoir de l’homme, comment l’homme doit obĂ©ir Ă  Dieu, comment l’homme doit ĂȘtre fidĂšle Ă  Dieu, comment l’homme doit vivre l’humanitĂ© normale, ainsi que la sagesse et le tempĂ©rament de Dieu, et ainsi de suite. Ces paroles sont toutes axĂ©es sur l’essence de l’homme et son tempĂ©rament corrompu. En particulier, ces paroles qui exposent comment l’homme rejette Dieu sont prononcĂ©es au sujet de la maniĂšre dont l’homme est une incarnation de Satan et une force ennemie contre Dieu. En entreprenant Son Ɠuvre de jugement, Dieu ne fait pas que prĂ©ciser ce qu’est la nature de l’homme par quelques mots seulement ; Il l’expose, le traite et l’émonde Ă  long terme. Ces mĂ©thodes d’exposer, de traiter et d’émonder ne peuvent pas ĂȘtre substituĂ©es par des mots ordinaires, mais par la vĂ©ritĂ© que l’homme ne possĂšde pas du tout. Seules les mĂ©thodes de ce genre sont considĂ©rĂ©es comme un jugement ; c’est seulement par un jugement de ce genre que l’homme peut ĂȘtre maĂźtrisĂ© et forcĂ© Ă  se soumettre Ă  Dieu, et acquĂ©rir de surcroĂźt une vraie connaissance de Dieu. Ce que l’Ɠuvre du jugement apporte c’est la comprĂ©hension par l’homme du vrai visage de Dieu et la vĂ©ritĂ© sur sa propre rĂ©bellion. L’Ɠuvre du jugement permet Ă  l’homme de mieux comprendre la volontĂ© de Dieu, le but de Son Ɠuvre et les mystĂšres qui lui sont incomprĂ©hensibles. Cela permet Ă©galement Ă  l’homme de reconnaĂźtre et de connaĂźtre son essence corrompue et les racines de sa corruption, ainsi que de dĂ©couvrir la laideur de l’homme. Ces effets sont tous causĂ©s par l’Ɠuvre du jugement, car l’essence de cette Ɠuvre est en fait l’Ɠuvre d’ouverture de la vĂ©ritĂ©, du chemin et de la vie de Dieu Ă  tous ceux qui ont foi en Lui. Ce travail est l’Ɠuvre du jugement faite par Dieu. » Dieu a de nombreux moyens pour perfectionner l’homme. Il se sert de toutes sortes d’environnements pour traiter le tempĂ©rament corrompu de l’homme, et Il utilise diverses choses pour mettre l’homme Ă  nu ; d’un cĂŽtĂ©, Il traite l’homme, d’un autre cĂŽtĂ©, Il met l’homme Ă  nu, et d’un autre cĂŽtĂ©, Il rĂ©vĂšle l’homme, creusant et rĂ©vĂ©lant les mystĂšres » dans les profondeurs du cƓur de l’homme, et montrant Ă  l’homme sa propre nature en dĂ©voilant plusieurs de ses Ă©tats. Dieu perfectionne l’homme par des mĂ©thodes diverses, par la rĂ©vĂ©lation, le traitement, le raffinement et le chĂątiment, afin que l’homme sache que Dieu est pratique. » SƓur Xiling a Ă©changĂ©, À partir des paroles de Dieu, nous voyons que lorsque Dieu travaille pour juger et purifier l’humanitĂ© corrompue dans les derniers jours, Il utilise une variĂ©tĂ© de vĂ©ritĂ©s pour juger et rĂ©vĂ©ler notre nature satanique qui est incompatible avec Dieu et Lui rĂ©siste, et nous montre le tempĂ©rament saint, juste et inviolable de Dieu. À partir du jugement des paroles de Dieu, nous voyons la vĂ©ritĂ© de notre profonde corruption par Satan, et apprenons rĂ©ellement Ă  connaĂźtre l’essence sainte de Dieu et Son tempĂ©rament juste qui ne tolĂšre pas l’offense, engendrant un cƓur qui craint Dieu ; par consĂ©quent, nous nous libĂ©rons des chaĂźnes et de la servitude du pĂ©chĂ©, et recevons la purification et le salut de Dieu. Lorsque nous lisons les paroles de Dieu Tout-Puissant, nous sentons que Dieu nous juger et nous exposer vis-Ă -vis, et nous sentons tous que la parole de Dieu, comme une Ă©pĂ©e Ă  double tranchant, juge et expose notre nature satanique de dĂ©sobĂ©issance et de rĂ©sistance Ă  Dieu. Nous voyons clairement la vĂ©ritĂ© nous avons Ă©tĂ© profondĂ©ment corrompus par Satan. Dans le passĂ©, parce que nous n’étions pas conscients de notre corruption, nous Ă©tions arrogants et vaniteux et personne Ă  qui nous n’obĂ©issons. AprĂšs avoir acceptĂ© le jugement et le chĂątiment des paroles du Christ des derniers jours, et avoir Ă©tĂ© exposĂ©s par les faits, traitĂ©s et Ă©mondĂ©s, nous avons vu que l’arrogance est la reprĂ©sentation classique du tempĂ©rament satanique. Nous sentons qu’il est vraiment honteux et tragique de vivre avec ce tempĂ©rament. Ainsi, nous pouvions mener une vie modeste, et ne plus nous tenir en position Ă©levĂ©e pour sermonner les gens, ou dominer les autres. Nous avions l’habitude de penser que par le fait de nous sacrifier, de nous dĂ©penser, et de prĂȘcher l’évangile de Dieu nous Ă©tions de ceux qui aimaient Dieu et ont Ă©tĂ© qualifiĂ©s pour entrer dans le royaume des cieux et obtenir les bĂ©nĂ©dictions. Cependant, dans notre expĂ©rience de l’Ɠuvre de Dieu, lorsque nous perdons notre position et notre rĂ©putation et sommes sans perspective, nous nous laissons passivement aller, abandonnons, et mĂȘme dĂ©veloppons des conceptions sur Dieu, nous Lui rĂ©sistons et Le trahissons. Partant, nous voyons que nous sommes Ă©galement Ă©goĂŻstes et mĂ©prisables comme le rĂ©vĂšle la parole de Dieu. Nous croyons en Dieu juste pour gagner des bĂ©nĂ©dictions, et nous n’aimons pas vraiment Dieu, beaucoup moins nous n’avons aucune vraie loyautĂ©. AprĂšs l’avoir rĂ©alisĂ©, nous nous sentons jugĂ©s et reprochĂ©s et commençons Ă  nous repentir et Ă  chercher le changement. En faisant vraiment l’expĂ©rience d’un tel jugement et d’un tel chĂątiment de Dieu, nous acquĂ©rons une vĂ©ritable comprĂ©hension du tempĂ©rament juste de Dieu. Nous connaissons les gens que Dieu aime ou dĂ©teste, sauve ou Ă©limine, bĂ©nit ou maudit ; nous sommes Ă©galement parvenus Ă  connaĂźtre que Dieu inspecte en fait toute chose et domine tout. Dieu est Ă  nos cĂŽtĂ©s, nous guidant vraiment, nous sauvant, et nous faisant apprĂ©cier que la vĂ©ritĂ© exprimĂ©e par Dieu est jugement, chĂątiment, inspection et purification pour l’humanitĂ© corrompue. Avec un cƓur qui vĂ©nĂšre Dieu, les changements dans notre tempĂ©rament corrompu, la recherche de la vĂ©ritĂ© lorsque nous rencontrons des problĂšmes, la pratique de la vĂ©ritĂ© et l’obĂ©issance Ă  Dieu, nous pouvons progressivement vivre la ressemblance d’un vĂ©ritable humain. » À partir de la rĂ©vĂ©lation des paroles de Dieu et des Ă©changes des sƓurs, j’ai vu le chemin de la purification et du salut. Je pensais Il s’avĂšre que l’Ɠuvre du jugement qui commence par la maison de Dieu que Dieu accomplit dans les derniers jours est l’Ɠuvre de purification et de transformation des gens. Partant de cette Ă©tape de l’Ɠuvre, nous n’avons en effet aucun moyen de nous dĂ©barrasser de la servitude et du contrĂŽle du pĂ©chĂ© et d’obtenir une libĂ©ration et une libertĂ© vĂ©ritables. Je pensais qu’aussi longtemps que je priais davantage, lisais plus la Bible, restais fidĂšle au nom du Seigneur, n’abandonnais pas le chemin du Seigneur, je pouvais entrer dans le royaume des cieux. Maintenant, je viens de voir que cette pensĂ©e est si absurde et erronĂ©e. Je suis pleine de tempĂ©rament satanique ; sans expĂ©rimenter l’Ɠuvre de jugement de Dieu des derniers jours, comment puis-je ĂȘtre qualifiĂ©e pour entrer dans le royaume des cieux ? DĂšs lors, en lisant la parole de Dieu, j’ai Ă©galement rĂ©flĂ©chi, examinĂ© et dĂ©couvert qui je suis, et j’ai pensĂ© Chaque fois que je rĂ©vĂšle un tempĂ©rament corrompu c’est une reprĂ©sentation de Satan, c’est rendre tĂ©moignage Ă  Satan, et en mĂȘme temps, c’est rĂ©sister Ă  Dieu et L’humilier. Par la suite, chaque fois que je voulais me fĂącher parce que les actes de ma famille Ă©taient de nouveau contre ma volontĂ©, je m’exerçais Ă  renoncer Ă  la chair, Ă  leur parler patiemment et d’un ton doux ; lorsque je les voyais se lever tard et ĂȘtre dilatoires, je ne les harcelais ni ne parlais, mais j’étais indulgente et comprĂ©hensive envers eux. Quant Ă  mes neveux et niĂšces, je ne les restreignais pas comme avant, mais leur donnais une certaine libertĂ©, et je les Ă©clairais calmement s’ils avaient fait quelque chose d’une mauvaise maniĂšre. De plus, j’avais cessĂ© de me fĂącher contre mon mari ; lorsque je le voyais gronder nos enfants, je communiquais avec lui en toute patience, et lui disais que se fĂącher Ă©quivalait Ă  vivre sous le tempĂ©rament de Satan, et que nous devrions vivre Ă  la ressemblance humaine et traiter nos enfants avec amour, tolĂ©rance, patience, comprĂ©hension, etc. AprĂšs que ma famille eut vu ces changements en moi, mon mari a dit Ă  mon neveu, Ta tante est devenue si douce. C’est vraiment incroyable ! » Alors mon neveu a dit AprĂšs avoir cru en Dieu Tout-Puissant, ma tante semble s’ĂȘtre transformĂ©e en une diffĂ©rente personne. C’est inimaginable ! » En entendant ces paroles, je me sentais trĂšs gratifiĂ©e et heureuse dans mon cƓur. Je remercie Dieu Tout-Puissant de m’avoir sauvĂ©e de ma condition difficile de pĂ©chĂ© et de confession, de m’avoir montrĂ© le chemin de me dĂ©partir du pĂ©chĂ© et de m’avoir aidĂ©e Ă  marcher sur un chemin lumineux de salut. Par la suite, lorsque j’ai collaborĂ© avec les frĂšres et sƓurs pour tĂ©moigner de l’évangile du RĂšgne de Dieu Ă  ma famille, ils l’ont tous acceptĂ© avec joie. Nous sommes reconnaissants de la grĂące de Dieu envers notre famille. La fin. rats“‱ ‘'-JT. .‱*'» v*~ Pi -« fr,*. fT-Ăź. V ;-ĂŠK r-vr” r ‱ .ÂŁ ^$*4 ‱'‱ ‱K*? J ta ' vtfr.» T-V: .* 5 ‘ i *$ ‱*>*& «WW ‱V^’i ^s;’v La vĂ©ritĂ© est-elle bonne, et donc un devoir, ou doit-on accepter notre ignorance et nos illusions, au nom de la protection contre une vĂ©ritĂ© qui pourrait s’avĂ©rer nuisible ? » La vĂ©ritĂ© est une valeur connotĂ©e positivement dans la plupart des domaines de notre existence on proscrit et punit le mensonge de l’enfant, de l’homme politique, et on fait l’éloge de la transparence ». Pourtant, le mensonge est un fait. Nous ne mentons pas juste pour nous protĂ©ger mais aussi pour protĂ©ger nos proches sur qui nous craignons les effets blessants de la vĂ©ritĂ©. Le statut de la vĂ©ritĂ© est donc paradoxal valorisĂ©e, elle est aussi crainte. Cela explique l’attitude de l’un des personnages du film Matrix qui, aprĂšs avoir pris connaissance de la rĂ©alitĂ©, demande Ă  retourner dans l’illusion et l’ignorance d’oĂč il vient. N’est-il pas en effet logique de prĂ©fĂ©rer l’ignorance Ă  une vĂ©ritĂ© inutilisable, voire nuisible ? Pourtant, ce personnage est aussi, dans le film, le plus immoral, celui qui trahit les autres au profit de son intĂ©rĂȘt personnel. En effet, quel genre d’hommes serions-nous si nous renoncions Ă  la recherche de la vĂ©ritĂ© au profit de notre satisfaction personnelle ? L’habilitĂ© Ă  la comprĂ©hension et Ă  l’explication du monde n’est-elle pas ce qui distingue l’homme de l’animal ? Cela signifie-t-il que la vĂ©ritĂ© est un devoir absolu ? Qu’il faut la chercher Ă  tout prix ? Le mensonge et le secret ne sont-ils pas nĂ©cessaires au bon fonctionnement des sociĂ©tĂ©s ? DĂšs lors, le citoyen n’a-t-il pas le devoir de ne pas toujours chercher la vĂ©ritĂ© et d’accepter que tout ne lui soit pas dit ? Ainsi, s’il existe un devoir de dire la vĂ©ritĂ©, nous voyons qu’il pose problĂšme, tant dans sa mise en Ɠuvre que dans ses effets. C’est pourquoi nous nous demandons si nous avons le devoir de chercher la vĂ©ritĂ©. La vĂ©ritĂ© est-elle bonne, et donc un devoir, ou doit-on accepter notre ignorance et nos illusions, au nom de la protection contre une vĂ©ritĂ© qui pourrait s’avĂ©rer nuisible ? Nous verrons dans un premier temps que nous n’avons pas le devoir de chercher la vĂ©ritĂ© car le mensonge, le secret servent souvent nos intĂ©rĂȘts individuels et collectifs. Mais, justement parce qu’elle n’est pas toujours bĂ©nĂ©fique, ne s’impose-t-elle pas comme un devoir moral ? Peut-on le suivre Ă  tout prix ? I. Le mensonge sert nos intĂ©rĂȘts individuels et collectifs La vĂ©ritĂ© est une valeur fondatrice de nos sociĂ©tĂ©s. Pourtant, nous nous en mĂ©fions aussi. La rĂ©vĂ©lation de la vĂ©ritĂ© est souvent violente nous sommes sortis brutalement de nos illusions et de notre ignorance qui constituaient un voile protecteur. C’est pourquoi nous faisons un usage frĂ©quent du mensonge. Il sert parfois Ă  nous protĂ©ger nous-mĂȘmes nous dissimulons une vĂ©ritĂ© qui pourrait nous nuire et souhaitons alors que les autres ne cherchent pas cette vĂ©ritĂ© que nous cachons. Mais nous savons alors que ce n’est pas justifiable. En revanche, il peut sembler plus lĂ©gitime de ne pas chercher une vĂ©ritĂ© blessante. À quoi bon chercher une vĂ©ritĂ© qui peut nuire ? Au contraire, nous devons alors ne pas la chercher. Pascal arrive Ă  cette conclusion dans les PensĂ©es. Le fondement du droit n’est pas la justice vĂ©ritable mais les mƓurs. Nous avons le devoir de ne pas chercher la vĂ©ritĂ© sur l’origine du droit car cela risque d’en mettre en pĂ©ril la fonction de pacification de la sociĂ©tĂ©, si Ă©tait rĂ©vĂ©lĂ©e l’illĂ©gitimitĂ© de son origine. Chercher la vĂ©ritĂ© n’est donc pas un devoir lorsqu’elle est nuisible il faut au contraire la maintenir cachĂ©e. Ainsi, toute sociĂ©tĂ© s’organise sur la base d’une dose de mensonge, de secret. L’apprentissage de la politesse est l’apprentissage d’une forme d’hypocrisie dans laquelle on ne doit pas dire toute la vĂ©ritĂ© et on ne doit pas la chercher non plus. La question Ça va ? » n’appelle ainsi jamais de rĂ©ponse sincĂšre mais est simplement formelle. Pour que les relations sociales soient apaisĂ©es, mieux vaut que nous ne sachions pas toute la vĂ©ritĂ© sur ce que les autres pensent de nous. Le citoyen ne doit pas non plus chercher Ă  connaĂźtre les vĂ©ritĂ©s que la raison d’État autorise Ă  garder cachĂ©es. Ainsi, dans Le Livre du philosophe, Nietzsche explique que l’instinct de vĂ©ritĂ© n’est pas naturel chez l’homme. Celui-ci est plutĂŽt spontanĂ©ment tournĂ© vers la ruse qui lui permet de survivre. S’il dĂ©veloppe un amour de la vĂ©ritĂ©, c’est dans un second temps, car elle lui est utile pour vivre avec ses semblables. La vĂ©ritĂ© n’est donc intĂ©ressante que si elle est utile. Nous prĂ©fĂ©rons le mensonge ou l’ignorance Ă  une vĂ©ritĂ© nuisible ou inutile. On ne doit donc pas toujours chercher la vĂ©ritĂ© car celle-ci n’est pas nĂ©cessairement bonne. Elle peut ĂȘtre inutile ou nuisible et alors notre quĂȘte de vĂ©ritĂ© sera vaine. Toutefois, cela ne signifie pas que ce ne soit pas notre devoir. Le devoir dĂ©signe en effet ce que l’on s’impose Ă  soi-mĂȘme au nom de valeurs et non de ses intĂ©rĂȘts. N’avons-nous alors pas le devoir de chercher la vĂ©ritĂ© ? II. Nous avons le devoir de chercher la vĂ©ritĂ© pour y gagner notre libertĂ© Chercher la vĂ©ritĂ©, c’est, en effet, essayer de comprendre et d’expliquer le monde dans lequel nous vivons. Seul l’homme est en mesure de produire un discours scientifique qui lui permet de dĂ©crire, d’expliquer et de comprendre la nature et le monde qui l’entourent. GrĂące Ă  cette vĂ©ritĂ©, nous pouvons dominer la nature, la transformer et finalement nous en libĂ©rer. Sans ce travail de recherche de la vĂ©ritĂ©, l’homme resterait Ă  l’état animal partie d’une nature qu’il subirait. GrĂące Ă  la science au contraire, l’homme parvient Ă  s’en extraire. Nous avons donc le devoir de chercher la vĂ©ritĂ© pour y gagner notre libertĂ©. Ce n’est pas un devoir dĂ©sintĂ©ressĂ©, mais une nĂ©cessitĂ© qui s’impose Ă  nous car notre existence d’ĂȘtres humains en dĂ©pend. Ainsi, dans la RĂ©publique, Platon montre dans l’allĂ©gorie de la caverne comment l’homme passe de son Ă©tat de prisonnier ignorant et bercĂ© d’illusions Ă  celui d’homme libre en accĂ©dant au savoir, symbolisĂ© par la sortie de la caverne, et l’accĂšs au soleil et Ă  sa lumiĂšre. Nous avons donc le devoir de chercher la vĂ©ritĂ© qui nous libĂšre. Mais ce n’est pas seulement parce qu’elle est utile que la vĂ©ritĂ© est un devoir. C’est aussi parce qu’elle est bonne, moralement. Ce n’est pas juste un outil, c’est aussi une valeur liĂ©e Ă  notre humanitĂ© la recherche de la vĂ©ritĂ© est un devoir parce que, justement, elle peut ĂȘtre nuisible, elle apporte la preuve de notre capacitĂ© proprement humaine Ă  ne pas seulement ĂȘtre attachĂ©s Ă  des intĂ©rĂȘts, Ă  ne pas nous contenter de suivre notre instinct de survie. C’est ce qu’explique John Stuart Mill dans L’Utilitarisme Il vaut mieux ĂȘtre Socrate malheureux qu’un imbĂ©cile heureux », un homme insatisfait qu’un porc satisfait. Parce qu’elle peut nous nuire, ne devons-nous pas pour autant renoncer Ă  la recherche de la vĂ©ritĂ© au nom du bonheur que procurent les illusions et l’ignorance ? C’est notre dignitĂ© d’ĂȘtre humain qui est en jeu dans la recherche de la vĂ©ritĂ© et l’amour de la connaissance. Nous avons donc le devoir de chercher la vĂ©ritĂ© c’est un devoir moral car lĂ  se jouent notre libertĂ© et notre dignitĂ©, notre condition d’ĂȘtre humain. Mais un devoir moral est une rĂšgle absolue. Il vaut en toutes circonstances. Avons-nous le devoir de chercher ainsi la vĂ©ritĂ© Ă  tout prix ? Est-il possible de mettre ce devoir en Ɠuvre s’il me nuit, Ă  moi et aux autres ? Comment faire donc pour rendre ce devoir compatible avec la rĂ©alitĂ© ? III. Ce n’est pas la recherche de la vĂ©ritĂ© qui est blessante, mais son usage Chercher la vĂ©ritĂ© est un devoir mais, on l’a vu, elle peut ĂȘtre blessante. Or la finalitĂ© du devoir moral est d’ĂȘtre mis en Ɠuvre concrĂštement. Comment faire pour respecter ce devoir s’il peut nuire ? Il y a toutefois lĂ  un paradoxe la vĂ©ritĂ© peut ĂȘtre blessante mais nous ne le savons qu’une fois que nous l’avons trouvĂ©e. Tant que la vĂ©ritĂ© n’est pas connue, elle ne peut ĂȘtre blessante et donc on peut difficilement trouver lĂ  un argument pour ne pas la chercher. De la mĂȘme maniĂšre, une fois qu’elle est connue, ce n’est pas en elle-mĂȘme qu’elle peut s’avĂ©rer dangereuse, mais selon ce que l’on en fait. Le problĂšme des effets nĂ©gatifs de la vĂ©ritĂ© ne concerne donc pas tant la recherche de la vĂ©ritĂ© que son utilisation. Ainsi, selon le mot de Einstein dans sa correspondance, la dĂ©couverte de la fission atomique et du nuclĂ©aire n’est pas plus dangereuse que l’invention des allumettes. Tout est fonction de qui utilise ces dĂ©couvertes, pour quoi et comment. Nous avons donc le devoir de chercher la vĂ©ritĂ© car elle n’est pas en elle-mĂȘme dangereuse. Cela signifie que ce devoir, dans sa mise en Ɠuvre, doit ĂȘtre associĂ© Ă  des rĂšgles qui concernent ce qu’on fait, comment on la dit. Ce qui est nuisible ce n’est donc pas la vĂ©ritĂ© trouvĂ©e mais la vĂ©ritĂ© rĂ©vĂ©lĂ©e. La brutalitĂ© de la rĂ©vĂ©lation que nous avons Ă©voquĂ©e plus haut concerne ainsi le dĂ©voilement de la vĂ©ritĂ© une fois qu’elle est connue. Dans Des rĂ©actions politiques, Benjamin Constant montre ainsi que toute rĂšgle morale doit s’accompagner de rĂšgles secondaires, rendant son application possible. On ne peut ainsi suivre aveuglĂ©ment le devoir de dire la vĂ©ritĂ© sans rĂ©flĂ©chir Ă  qui a droit Ă  cette rĂ©vĂ©lation par exemple, pas celui qui va l’utiliser contre quelqu’un. De mĂȘme, nous disons que nous n’avons donc le devoir de chercher la vĂ©ritĂ© qu’à condition de savoir comment la rĂ©vĂ©ler. Conclusion Nous avons donc le devoir de chercher la vĂ©ritĂ©. Certes, elle peut ĂȘtre dangereuse ou nuisible. Mais nous n’en savons rien tant que nous ne l’avons pas cherchĂ©e et il en va de notre libertĂ© et de notre dignitĂ© d’hommes de ne pas nous contenter de douces illusions. D’ailleurs, nous ne savons pas si elle est blessante tant que nous ne l’avons pas trouvĂ©e. Nous avons donc le devoir de la chercher mais aussi celui de rĂ©flĂ©chir Ă  ce qu’il en advient quand nous l’avons trouvĂ©e. .
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  • avons nous le devoir de chercher la verite